Voici une page de brouillon. La quantième ? Pfff... quand on aime on compte pas.

                                        

Pour faire quoi ? j' en sais rien. Noter des trucs en mélangeant des images vues ici et là, en ajoutant d' autres choses, en enlevant, et au bout du compte en inventant.

Vous ne verrez pas par exemple de tête de morts d' oiseaux... et les mots écrits entre guillemets j' entendais ça à la radio.

L' idée d' une tête de mort avec une toque me fut donnée par A*** dont je ne sais pas si elle aimerait être citée car elle ne voyait pas du tout une toque comme ça. C' est la toque néanmoins qui me fit rebondir et me donna l' idée du torchon. Merci donc A***.

Lorsqu' il a fallut trouver trois pages de titre pour les trois parties du livre je suis retourné dans mes brouillons et celui-ci régla d' un coup mes trois problèmes.

Autant dire : les trois problèmes étaient déjà résolus avant même qu' ils ne se posassent et je les avais résolu sans savoir qu' ils se poseraient, à l' avance et en bullant sur ma banquette, en pensant à autre chose.

                                 

                                 

                                  

                                 

Je vous montre évidemment mes originaux puisque dans le livre la main imbécile du maquettiste imbécile s' est sentie le besoin, l' envie, le droit ou juste la fantaisie de bidouiller un peu.

Que pouvait-il faire, pauvre andouille ? Pas grand chose mais il à trouvé : Il à enlevé la toute petite ligne blanche au milieu de la page des entrées et la ligne noire tout en bas dont je me demande bien qui elles auraient pu gêner si on les y avait laissé.

Sur la page des Plats rien ne fut touché, allez savoir pourquoi.

Sur celle des dessert la petite ligne en bas, ma petite ligne de flottaison, que personne, je le sais, n' aurait vraiment lu mais peu importe on peut peaufiner au delà du goût, des capacités du public. C'est ça je crois la conscience professionnelle.

Faut-il être con et malfaisant pour foutre comme ça ses pattes sales sur mon travail sans jamais rien me demander, sans même m' en avertir...

Putain, mais quel boulot de merde et faut-il savoir faire peu de chose pour ne savoir faire que ça et m' écorcher de cette manière. Quel mépris.

                                        Et quelle vulgarité...

IGaranti par Oim.                      

Une page inédite :

Et un très joli carré de soie pour les Desprates Chics Post-Punk de Neuilly, Bordeau, Houston, Tokyo...

                                       

   

Il fallait trouver un petit truc genre logotype pour avertir le gamins que cette recette requiert la présence d' un adulte.

C'est pas que je manque d' idée mais j' aurai aimé que mon logo ressemble un peu à celui des princesses et des sorciers pour essayer encore que ces trois livres aient un petit air de famille mais j' étais le seul je crois à avoir ce genre de soucis et c' est un peu par hasard que j' ai su - sans le voir - que Soledad avait fait une grande et une petite couronne. Sébastien je n' ai pas su. J' ai imaginé qu' il avait pu faire deux chapeau de sorcier et je tournais autour de ça sur le mode brain storming tout seul avec ma feuille.

J' adore ça les logo, les pictogrammes, les panneaux routiers, les sigles, les emblèmes et tous ces signes évidents, clairs et connu de tous et donc si faciles à copier, à plagier, à détourner enfin, comme toujours, s' amuser et amuser le cher lecteur, mon public chéri.

La feuille étant presque pleine il fallait arrêter là mais si ç' avait était format raisin ( 65 x 50 cm ) j' aurait fini la nuit là dessus et tout rempli assurément.

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Voilà. c' est comme ça dans le bouquin.

J' aime bien.

 

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                                  Vanitas...         Tu me fais tourner la tête.                                                                      

Où vais-je ? je ne sais pas mais je sais de plus en plus où je ne veux pas aller...

Je vais vous montrer un truc que c' est pas croyab'.

Bon, des trucs pas croyab' je vous en ai montré un paquet depuis le chapitre I mais il y' en a encore et là franchement c' est pas croyab' ...

C'est teaser hein, comme incipite mais il faut d' abord que je scanne, que je retrouve les fichiers d' origine et ça croyez moi c' est un sacré bordel mais je fini toujours par trouver, même si c' est au prix d' autres trouvailles que je fais d' images oubliées qui me font rebondir sur encore d' autres trucs mais moi j' aime bien ça : dériver...

                                    

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Je ne sais pas combien de temps s' était passé depuis le début de ce bouquin mais en signant le contrat je stipulais ( m' excusant ) ne pas savoir livrer des pages finies comme Soledad & Sébastien. Pour moi c' était un taf d' illustrateur. Je livrais des fichiers bien scannés, au bon format, cleanés et un peu en vrac et l' éditeur via son studio s' occuperait du reste.  Payé très cher certes et je l' en remercie encore mais moins que mes chers collègues, normal et je n' ai pas moufté. " Moi aussi dans dix ans je saurai " pensais-je...

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Tout devait aller comme un long fleuve tranquille, mes premiers fichiers étaient partis. Au début peu à peu puis beaucoup à beaucoup et j' étais déjà bien content de savoir faire tout ça bien propres, cadrés, arranger les couleurs, les noirs, nommés, envoyer alors que jusqu' à présent je donnais mes originaux et la maquette se démerdait avec ça je veux dire évidemment qu' elle s' emmerdait énormément et moi le reste à la parution.

Je passe deux voire trois heures sur l' ordi avec un original fait en vingt minutes ( + 40 ans de pratique ! ) mais c' est super gratifiant et je les trouve bien imprimé dans le livre. De plus chaque jour je vais plus vite.

 

Pas moins d' ordi pour moi mais plus de fichiers chaque jours è la nave va.

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J' étais sur over-drive quand Lucie arriva telle une tornade pour un mois et quelque de stage.

Trois jours après je savais faire une maquette.

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Quand on sait ce dont on a besoin on trouve vite évidemment et pas de doute ce n' était pas l' angoisse de la page blanche qui me retardait beaucoup. J' étais content de savoir faire ça et à la fois mécontent de ne pas avoir su avant que je savais le faire car alors mon contrat eût été colossale au lieu d'être seulement énorme mais je suis un artiste avant tout et je ne suis pas vénal.

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Un jour arriva cette double-page de boissons qui me serait un excellent exercice et comme on me demandait ça gentiment et que je suis foncièrement gentil aussi, j' ai envoyé cette page de crayonné.

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Avec toutes les images qui arrivent sur mon écran, je jongle facilement avec les fonctions pour agrandir une image, en sélectionner un bout facilement en un coup de molette.

 

Je pense que n' importe quel maquettiste en fait autant et c' est sans aucune crainte que je laisse la page in extenso.

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Pensant peut-être un peu au maquettiste inconnu qui viendra derrière moi ( mon premier public ! ) qui connait mon sujet et peut penser à autre chose aussi pendant les heures de travail, ça ne veut même pas être drôle... Plaisant disons. J' aime badiner  sur le chantier.

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Vous avez vu le Making of step by step. Voici ma page 100% hand-made  :

Vous les voyez, vous n' est-ce pas les deux carrés qui font la double page et en dessous c' est la marge, la fameuse, celle dans laquelle je suis si bien à me fout' de tout mais regardez moi c' travail là d' ssous ! Ces mots écrits à la va comme j' te pousse...

Ah, b' en oui, brouillon-brouillon.

Avez-vous cru que j' écris comme dans les livres ?

Je me lève le matin et j' écris comme vous avez tant aimé ?  ça va pas la tête ! vous plaisantez ! c' est un taf. On ne fait pas de la Script en se grattant. En me grattant j' écris comme vous et voyez comme il me faut m' appliquer après pour en arriver au sommet où je suis dans la calligraphie car si je reste nature - comme il m' arrive parfois - en écrivant les cinq titres de mon Auteure, j' écris comme en bas à gauche. Comme tout le monde et comme un cochon.

C'est ce qui me rend humain.

Quand cette sale liste est faite je remplie ma page ( je me sens architecte en faisant ce boulot là. Carrément. )

Une poutre en haut, c' est le titre. Une colonne à gauche, c' est le pirate en pieds, une pierre d' angle en bas à droite et les briques au milieu Bien sûr, hors cadre il vient toujours la petite idiotie avec ses propres lyrics venu d' ailleurs. un entr'acte entre deux pages peut-être et très loin d' elles mais pour le coup, dans le sujet mais à donf.

J' écris mon petit texte à droite en m' appliquant car il s' adresse à d' autres et pour être bien lu, j' écris bien. Enfin disons que j' écris bien quoiqu' il en soit ... Je zoome :

et je rezoome :

Ce qui va sans dire va mieux en le disant mais même en disant parfois va pas mieux ainsi me dit-on par retour que c' est bien mais pour le rhum en bas, il y' a cette fameuse loi Evin qui interdit dans les publications jeunesse etc. etc. etc. et Nb : Laissez nous un peu de place pour le texte quand même!!

Ah. Ont-il cru que j' allais dessiner des trait horizontaux comme ça à droite de mes ronds en couleurs ? Que veulent-ils comme place exactement.Pourquoi ne pas envoyer un petit fichier avec les textes installés déjà ? je remplirai le reste... Ce serait bien mieux que ces cinq pages de pdf remplies en Times gras avec interlignage plus seize mais ça, c' est un travail de secrétaire.

J' ai déjà fait un calibrage à l' arrache, mais eux, l' ont-il fait ? Ont-il le même décodeur pour lire cette page et savent-ils ce qu' est un crayonné ? ! ? ( question récurrente à cause de demandes de même type ).

Aidons-les. Ils sauront au moins pourquoi ils veulent des crayonnés...

Tel la bouteille jetée dans cette océan d'incertitude nappé d' épais brouillard je fais un mèl patient et tranquille et plein de bonne volonté pour dire d' abord que oui le rhum, Evin, la loi, je sais et toute cette prévention drastique, mais je suis archi de chez archi convaincu et d' accord sur tout avec Evin lui-même, c' était private joke, c'est écrit dessus, etc. etc. etc.

Dans la marge c'est off, nous sommes censé être entre adultes consentants, et j' ai joint le fichier suivant mais ça prend plus de temps encore pour faire court comme ça et dans cette petite routine de temps perdu j' apprends encore les fonctions typo blanches, gros feutre carré, petites flèches, typo rouges etc. Quelle belle machine mais j' aime bien aussi l' autre qui me languit ( elle veut mes mains ) et qui me veut tout entier ( elle veut mon cul oui ) : ma bicyclette... :

Ce qui suivit alors, n' était peut-être qu' un hoquet,  j' ai entendu l' ok que je voulais entendre et je suis parti bille en tête et croyez moi, lorsqu' elle m' a vu débouler avec mon porte-plume et mon encre, il y a une feuille blanche ici qui à dû méchamment s' angoisser mais ne vous faites pas de soucis, j' ai des méthodes radicales et indolores pour soigner ce genre de maux, reconnues et encouragées par l' Académie car je ne passe pas mon temps à innover partout et en tous lieux. Je dose. :

J'ai commencé en haut à droite avec cette phrase si pertinente de la mouette. Mais où vais-je chercher tout ça ? En pensant ce mot : boisson, modération est venu de lui-même mais comme à la radio où on les associe toujours aussi sûr que ces deux là : fumer tue.

La profession des alcools en France et leurs publicitaires brimés détestent Evin pour toutes ces lois scélérates ( on a la scélératesse qu' on veut bien ) qui moi, m' enchantent plutôt et de plus nul n' ignore que l' Art se nourrit de contraintes...

Pas trop de contraintes ici, ces pages de jus de fruits offertes aux 8-12 ans, ce cher lecteur nouveau, il ne s' agit que de l' aider à lire car je sais qu' à son âge c' est encore incertain, l' envie déjà... mes ronds en couleurs sont des balises, des amers pour faciliter sa navigation et pour les titres, les sous-titres, je m' appliquerai... Parce que j' aime ça et j' ai fait quelques études.

Entre trois dessins et deux ligne de typo donnez-moi le temps d' un café, d 'une cigarette et c' est étrange comme ma main m' échappe, elle veut tracer, s' en foutre un peu de tout entre deux sets et ne pas perdre le mood comme un chanteur qui chantonne entre deux morceau ou un sportif en bord de piste qui piétine en attendant le starter.

S' assouplir la main aussi avec un cheval comme ci et un sabre comme ça, pour se décoincer et décalaminer les yeux et la plume d' acier avant de repartir en live.

Lorsque je suis arrivé en bas à droite j' ai signé, daté, ennoblie ( la petite couronne ) et fier de moi je suis parti vivre un peu car les dessinateurs aiment bien parfois se donner l' illusion qu' ils sont aussi comme les gens ordinaires...

Ah, b' en oui, les petites typo tout de suite c' est plus comme le crayonné. C'est costard cravate et robes en lamé, ça sort ce soir, ça joue dans le livre et  on ne va pas sur scène en pantoufles, que diriez-vous? ... Je zoome encore :

Ah, si dès le CE1 j' avais compris quelle fut la finalité de s' appliquer peut-être m' aurait-on mis sur les rails de Polytechnique et je brillerais aujourd' hui à coup sûr dans Forbes...

Il me manquerai alors de savoir comme c' est drôle de s' appliquer à faire ça. Un truc tellement écrit d' avance par tout le monde et de tous temps, ces signes tracés déjà des millions de fois par pure nécessité sans chercher l' invention depuis que a est a et cependant chaque lettre tracée et comme la première qu' un élève ferait à ses débuts.

Fronçais-je les sourcils, tirais-je la langue ? 'sais pas, mais dans le mental je fronce et tire énormément pour en arriver là...

J' aime ça le pire...

On me sait remuant, hardi, courageux... Je suis téméraire.

Mais pas tête brûlée non plus, attention et déontologie toujours : je n' ai pas envoyé cette page...

Maquette direct et pas d' angoisse de la page vert de gris non plus. Une des recette avait sauté. j' ai gardé et même agrandi l' image qui fermait bien la page avec son petit joke et l' apparté du pirate avec son spectateur. Quant à réduire le texte, joie du maquettiste : Merci l' Auteure, les quatre restantes ne respireront que mieux et je me suis débrouillé, ça va :

Fingaz 'n de noze oeuf Corse, ce n' était plus l' architecte mais le maçon qui bossait. Manuel et méditatif un maçon suit le plan et celui-ci était clair et solide et le laissait à loisir exercer son métier de maçon. Quand tout roule comme ça c' est comme si on n' y était plus et les trucs se font seuls...

Il me les fallait d' urgence, j' apprenais les fonctions pipette, pot de peinture et le putain de spectrogramme à un milliard de couleurs quand je n' en veux que quatre, sélectionner, inverser la sélection, le tampon qui clone ce qu' on veut, copier-coller un sourcil qu' on peut rendre expressif, égaliser des yeux pour le graphique & le glamour, un pli de peau ou de tissus pour amplifier le geste, sur mon dessin agrandit à 1600% rendez-vous compte, je flotte, je fais le grand-huit sur mes traits, je surfe à la crête de mes tâches avec le bogue - méchant récif - et la mauvaise manip. qui menace en permanence pour pimenter.

La découverte de Historique pour effacer ce dernier geste ou la petite flèche rouge qui fait remonter dans le temps... C'était moins simple sur le papier... / ... Non. C' était pas mieux avant.

Frankenstein en action la main sur la poignée, fébrile avant le coup de tonnerre.

Ou peut-être plus simple : l' étudiant d' art 1ère année au cours de Mise-en-Page turbinant sur son cas d' école.

Le titre en haut à gauche et dessous un grand dessin générique qui dit boissons.

En bas à droite le dessin de conclusion  ( plus que  Blurp! j' aurai pu mais c' eût été de la démagogie ).

Au milieu les boules bien rangée en attendant le texte. Il est là et je découvre la fonction T comme typo et ses un million de typo Ombrées, Cernées, en relief, en arc-en-ciel et les quatre ensemble si on veut en un seul clique mais trop d' effet tue l' effet, restons simple et lucide et n'oublions pas : le filet est affaire de morale.

N'y pensant plus ni à rien je me laisse mouler dans le canapé et m' abandonne avant la sieste aux délices de l' habillage dans le babillage... :

Je n' ai pas la typo Gill Sans 1/2 gras choisie pour le livre j' ai donc utilisé un truc proche, Arial qui est plus gras et qui chasse plus je veux dire qu' avec la vraie typo mon texte serait un petit peu plus léger à l' oeil et prendrait moins de place en largeur.

J' imagine ça et ça fera du bien, ce sera plus raffiné et la silhouette en pieds sera bien dégagée dans son couloir à gauche.

C'est un principe. Une logique, et le studio n' aura aucun mal à n' enlever que la typo rouge et la remplacer par la bonne. Pour mon rouge ils feront pipette eux aussi et ils auront le même mais attention écueil : rouge sur vert de gris ce n' est pas rouge sur blanc. En tâtonnant, de visu et manu militari j' ai compris des trucs simples sur la densité et si on ne s'y tient pas, qu' on éclaircit mon rouge rompu, bien dense, qu' on le nettoie, il vibrera car il doit impérativement être plus dense que le fond. Elémentaire. Si on veut plus clair, on ne met pas de rouge. ( Il vous reste neuf million neuf cent quatre vingt dix neuf autres couleurs dans le spectrogramme, démerdez-vous, je garde mon rouge.)

Avec cet outil magique et sans que j' ai à trouver les équivalents sur une gamme quadri ( rangée avec le préhistorique nuancier Pantone ) ce ne sera rien pour le studio d' entrer dans ma jolie page qui visiblement sait ce que parler veut dire, pour la faire en quelques cliques plus jolie encore normalement.

Je dis bien : normalement...

Je vous re-montre cette page de gauche telle vendue me semble t-il assez fidèlement sur le crayonné. Sinon à quoi servent-ils ?

Oui, la voilà comme dans mes rêves. Chacun chez soi dans son carré et les cocktails seront bien frappés :

Ne vous souciez pas de la différence de couleur avec l' image qui suit, il était prévu qu' on homogénéiserait ( rien que le mot ! ) tous les fonds à la fin.

L' homogénéisation, l' alignement, la mise au carré de tout partout, le corps et la graisse unique d' une typo page après page ne sont pas mes marottes et si j' en saisi toutes les règles pour m' être fait chier des année de jeunesse à les apprendre le tire-ligne à la main ( préhistorique aussi. Avant Rotring ! ) mais ces règles, les mêmes professeurs nous l' enseignaient, sont faites pour qu' on les dépassent, qu' on en joue et va sans dire : les enfreindre allègrement et les sublimer. D' autant mieux qu' on les connait.

On n' enfreind pas n' importe comment vous imaginez bien... mais croyez moi : suivre les règles c' est facile (chiant à la longue certes mais facile comme conduire sur autoroute voire dormir dans le tégévé.

Ne pas dépasser c' est niveau coloriage pour enfant de quatre ans et ils y croient.

Déborder c'est le début de l' Art.

Savoir comment on a débordé comme ça, y voir un effet, une surprise, comment ça fait joli et savoir le refaire comme et quand on veut : c' est l' Art.

Mais ici, voyez que je sais me tenir, pas question maintenant là de refaire le monde. Il faut que ce soit clair : chaque recette son titre,  son sous-titre, ses ingrédients maigre, sa recette 1/2 gras et son rond qui va bien.

Quatre îlots lançants des sémaphores, entourés de leur plage de typo rouges dans un océan vert de gris apte à faire chanter les ronds et qu' on ne voit plus qu' eux. Des phares dans la nuit.

Pavés bien séparés, tous pareil et différent, ne faisant tous qu' un archipel que l' on survole à dos de mouette : la page des boissons :

Je mlapète évidemment ( voyez ça comme Charlot fait de la Maquette ) parce que cette page est très bien comme vous le voyez vous-même mais sachez-moi convaincu que mille autres pages aussi bien pourraient être faites par mille étudiants de première année d' école d' art avec les mêmes éléments, le même cahier des charges et toutes pourraient être nouvelles et tout aussi jolies (  car joli aussi c' est facile et il y a beaucoup de règles pour y arriver sans aucune prise de chou ).

En voici une variante qui ne fait pas partie de mon top Thousand cité au dessus.

Et c' est précisément celle-là qui est imprimé dans le livre, allez comprendre. La page 84 :

Oeuvre de François Lachèze  featuring  Le Maquettiste  Inconnu.

C' est ma guest star ce maquettiste, le clou de mon spectacle même pas cité dans son propre bouquin qui par ses interventions hasardeuses est de moins en moins propre et de plus en plus farfelue.

Il n' a pas touché grand chose le gars mais enfin il à quand même voulu toucher quelque chose; ça doit être sa marotte, sa façon à lui d'exister dans cette entreprise, sur ce livre, notre livre.

Il ne pense pas surtout qu' il y a un mec qui à passé du temps ( oui, quarante ans ! ) à faire cet habillage là et à le voir ainsi pensé et installé il aurait dû se dire : " çui-là putain pas d' doute, il touche. S' il avait voulu habiller autour du tonneau je suis sûr qu' il en aurait été capable. Mais l' a t-il voulu seulement ? Réfléchissons..." mais non, pas celui-là. Il ne voit pas et belle économie dû à cette cécité, il ne réfléchit pas ( i' taf là, il a pas l' temps ). Il ne pense pas non plus à moi ni à notre lecteur pour qui tout ça sera invisible de fait et il n' en saura rien.

Mais mon habillage non plus, il n' était surtout pas là pour que le lecteur le voit et s' éxtasie dessus. Il ne l' aurai pas vu mais il l' aurait senti. Obligé.

Merci Destin, ce n' est qu' un livre. S'ils engagent un type de ce genre à la SNCF il y aura des morts... et heureusement qu' on n' est pas architectes ça ferait des catastrophes alors qu' ici, même pas un blessé léger.

Sauf moi bien sûr, le chercheur, l' inventeur, l' artiste de base, Le créateur absolu dans mon format à moi... It' s Lonely At The Top...

Trois cliques et hop ! j' t' habille le tonneau pour l' hiver mais pourquoi pas tout le reste si l' idée était bonne ?

Y' avait-il une idée, était-elle bonne ? croyez-vous que ce petit cheminement ordinaire en matière de mise-en-page ( Je pense donc je colle ) leur ai traversé l' esprit et dans cet ordre : je pense d 'abord et je colle ensuite ? Mais d' abord, y' a t-il un esprit ? c' est ça que vous vous demandez n' est-ce pas ? Moi pareil...

Et ma différence de graisse entre ingrédients et recette ? C' était pas une trouvaille ça ? n' y avait-il pas un souffle de bon sens dans tout ça, une aide à la lecture, ne variation graphique et fallait-il tant encore tout homogénéiser ?

Mais gras, maigre, a t-il vu l' aveugle ?

... Manchot un peu aussi à ce que je vois, ignorant.

Mais con d' abord assurément.

Alors vraiment, toute honte bue car enfin c' est mon nom qui est en première ligne sur la jaquette avec mon blaze en 4ème et ma citation dans la préface ( ça doit être vendeur. serais-je Banquébeul moi aussi ?..), le maquettiste lui joue au petit terroriste, il met ses bouses bombes et il part se cacher. On ne sait pas ses motivations. Il fait des choix radicaux sans faire de crayonnés ( avoue ! ), nul ne sait même son vrai nom et il me laisse là avec ce bébé maltraité et difforme sur les bras et démerdes-toi c' est le tiens.

Oui, je peux plaider Responsable mais pas coupable ça s' est vu pour des trucs plus graves chez des gens plus important...

Cela étant fait je n' ai qu' une question pour ce jeune maquettiste zélé, sans doute raffiné et subtil, de bonne éducation qui, sauf s' il est malvoyant, a piétiné de cette façon barbare et mal polie - si j' ose dire dégueulasse - mon petit parterre élégant rempli de ses semences mais également

                          à la coordinatrice qui aurait pu,

                          à la correctrice aux remarques pertinentes qui aurait dû,

                          au chef de studio qui aurait vu,

                          au directeur de collection qui aurait cru,

                          & à l' éditeur enfin qui aurait su,

voyez que ça fait du monde pour une seule de mes question - et j' attends une réponse d' où qu' elle vienne - vous si vous voulez, sur un comm., allez-y lâchez vous, dites n' importe quoi, donnez une explication fantasque, dites une ânerie, je pense que votre explication sera plus valable que toutes les théories graphique que j'essaie de voir dans cette espèce de page mais en bon professionel aucune ne cadre avec ce travail de débutant - Enfin, la voici donc :

          Ma Question :   Petita / Pourquoi avoir touché ça ?

                                 Petibé / pourquoi le mettre là exactement ?

C'est tout. ( Et pour le rouge des typo dans ta page petit, tu t' es planté. )

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/Je me disais des trucs comme   

Si je dois ne pas faire ce que des abrutis croient qu' il ne faut pas faire je ne vais pas tarder à faire ce qu' ils croient qu'il faut que je fasse...

                                     et quand je vois ce que je vois...

Par exemple des Mouettes, si vous avez commencé ces Mémoires d' un Âne ( à moins que ce ne soit François le Bossu )  par en bas, le Chapitre I comme je préconise, vous avez vu, rien que dans la courte vie de ce livre, j' en ai fait quelques unes car venant de Nice, aimant la Bretagne, les ports et le bateau n' allez pas croire que ce fussent les premières.

Un de ces avatars un jour se présenta, mazouté jusqu' aux yeux sortant de mes brouillons. Dessinée en vitesse et Lucie astiquant ça deux heures et sa finesse aidant, elle était toute pimpante, revenue à la vie.

 

Nous pouvions en lui trouvant la bulle idoine et à l' Ouest juste c' qu' i' faut,  lui trouver une grande ou une petite place et nous sortir une éventuelle épine du pied.

 

( Il y a des pages comme ça qui ne trouvent pas leur dessin mais du coup on les éradique en moins d' deux puisque des comme ça on en a 50 et plus. )

Sur ce brouillon merdique je vois en haut à droite où Lucie à trouvé la tête qu' il lui fallait pour faire sa jolie page de garde. et en bas à droite celle que j' ai pris moi même pour fair le petit carré orange qui est au début du billet enfin, une mine...

la Voici donc dans toute sa majesté : Page 79 : Son heure de Gloire.

                                 

La page est très bien. les mots furent posés, Personne ne les toucha. Je devrais enfin être content puisqu' on me sait prompt à l' être.

B' en non, et voici comment un dessin réussi dans un livre peut aussi être un râtage ?

" Le même ? - Oui le même ! - Impossible. " dites-vous.

Moi Aussi jusque là. Mais laissez-moi vous montrer c' est incroyable... Voici la page 5 :

Image miroir, fond blanc, j' te bidouille la ficelle et hop!

Je m' étais mis à dispo. Je gardais mon gros dossier roue de secours par devers moi craignant l' embouteillage mais  on avait compris je pense qu' en cas de petite demande express, ce serait vite torché;  et ça n' a pas râter, la maquette à eu le cas où.

C' est la page de préface, qu' on fait toujours comme la couverture ou le sommaire : à la fin. Pensez si je me serais précipité.

Wouf ! ! ! Mais ventre à terre.

                   4 de Glory !

Mais là las, le sommaire ils avaient ce qu'il faut à ce qu' on m' avait dit, le lexique ça allait bien comme ça , que je ne m' occupe de rien, la page des propositions de menus, c' était bourré, il n' y avait plus de place, c' est du moins ce qu' on me débriefait par mèl écrits et sans images comme je peux faire moi, je n' en voyait pas plus.

Pour la page de préface on ne m' a pas sonné. personne n' a relevé c' te drôle de ficelle. Pourtant là n' importe qui ayant deux neurones qui se touchent aurait pu faire une remarque pertinente histoire de corriger un peu quelque chose utilement...

Y avait-il avis de tempête? Etait-ce panique à bord et tout le monde sur le pont ? y avait-il débat ou au moins discussion comme chez moi, d' où jailli la lumière ou est-ce dans l' humeur joyeuse de cette ruche tranquille, au Studio que le cas de la page 5 est venu sur le tapis ? Qui a dit " j' ai un trou ! " qui as répondu : "Je vais arranger ça vite fait ". Et ce quelqu' un fit ça, avec toute sa science et sa bonne volonté. Sa logique à lui, son sens des choses... A t-il montrer beaucoup de crayonnés, Ils semblaient aimer ça puisqu' on m' en demandait tout le temps.

  Dans un éxcés de paranoïa je m' imaginais une personne là-bas, influente et n' aimant les dessins ni les dessinateurs. Aurait-elle eû maille à partir avec quelqu' un de ma corporation ? son voisin du dessus - sans cesse charette. 24/24 et 7/7. - l' empêche t-il de dormir ? Sa mère se fit-elle voler son sac à l'arrachée par un dessinateur ? Sa fille fut-elle violée par un dessinateur bourré de crack puis égorgée au cutter et jettée dans une benne ? ou pire :

A t-elle eu une histoire d' Amour avec un dessinateur ? Trois heures, trois jours, trois mois, trois ans avec eux c'est toujours trois-milles, trois millions que sais-je, avec eux on oublie vite les chiffres.

Ah ! Si c' était ça oui, je comprendrais, j' excuserais, Je serais plus indulgent car on m' a bien fait comprendre que c' était dur à vivre et connaissant le mal par l' intérieur je dirai par compassion et pour l' encourager que ce livre est une parfaite réussite. Pour être positif comme je suis dès qu' on me donne les moyens je lui dirais puisque c' est vrai que le petit excès de paranoïa dont je parle là, m' a fait prendre une feuille et un crayon pour le temps d' un café.

A quoi pensai-je, je vous le demande en dessinant ces petits suicidés à la mine de plomb que j' ai fait entre deux mouettes, entre huit ingrédients et douze paires de mains préparant l' appareil mais sans penser à ça et sans penser à rien. Disons : j' étais ailleurs. Ils sont - à mon goût - les meilleurs que je fit cette saison et mon rêve et de faire tout un livre sur ce mode - ce mood - que je connais bien et qui me désèspère. Ne vous en souciez pas : c' est ce qui fait que j' exerce poliment ce métier de l' humour."

Quelqu' un là-bas sait-il ce qu' est mon métier ? a t-on demandé ? - Pas à moi. A t-on expliqué ? - Pas moi.  Si quelqu' un l' a fait, il a mal expliqué et ce blog n' étant pas écrit pour ressasser, puisse t-il arrivé à lui et qu' il comprenne enfin les mécanismes qui font marcher mes crayons et qui font que je trouve ce métier formidable même avec des livres pas formidables.

Eux, ils travaillent avec mes mannes - My Man - des dessinateurs morts comme Saint-Exupéry, Pinchon et d' autres, sûrement moins regardant que moi ou de si loin...

Ils déclinent en vaisselle, en carterie, en objets divers des trucs comme Le Petit Prince, Bécassine mais Elmer, Kirikou, Les Barbes-à-Papa etc. Autant de vedettes internationales qui font vendre par leurs agents des brassées de dessins pour des sommes astronomiques ce qui est bien le moins. Respect les Morts !

Donc bientôt dans les assiettes des gosses : les Princesses, les Sorciers et... je crois que j' ai tout dit. Oui : respect les malades aussi. Faut qu' tout l' monde mange...

Mais au Studio, on m' a fait visiter, ça bosse aussi mais pas dans le dessin. Plus Silicon Valley qu' atelier comme ici. Ici le Dessin il se fait. Là-bas il se traite. C'est différent et c' est complémentaire. Nous sommes une chaîne. Je dessine ici et j' envoie des fichiers imprimables n' importe où, ça leur fait du boulot mais je ne vois pas qui peut bien vouloir comme ça et à tout prix des crayonnés et pour quoi faire ? car si je savais qui peut demander un truc pareil je lui dirait simplement de les faire lui-même car ça, crayonner, dès deux ans tout le monde peut et croyez moi, j' ai beaucoup crayonner dans la vie et je crayonne tous les jours comme c' est pas possible mais on ne me paie pas des fortunes pour ça ! Par respect à mes généreux commanditaires je me doit de leurs montrer des dessins  mais de là à les troubler,                 les embarrasser, les assommer avec mes brouillons, mes recherches, mes hésitations et mes délires attendez,  ça me saoûle déjà moi, je ne vais pas emmerder le monde avec ça. Je n'en ai pas le droit. J' ai une déontologie. Et des devoirs forcément...

Et demandez à un réalisateur de vous montrer ses rush.

Allez dans un gymnase voir comment s' entraîne un boxeur la veille d' un combat...

Mais chez votre garagiste quand il est sous votre caisse, les mains dans le camboui et demandez lui s'il sait bien ce qu' est une vis platinée ou une soupape bi-valve.

Ou à Christine Angot dites un jour : " je veux voir vos brouillons ". Allez-y.

Moi j' y vais pas.

Qui plus est, lorsque je vois ce qui se fait avec un dessin propre dans cette maison, je ne voudrais pas voir ce qu' ils feraient d'une page de crayonnés comme je montre là encore que ce ne sont que des détail et que la feuille A4 d' origine est bourrée comme ça d' un bord à l' autre et que pour ce livre j' en ai fait huit cent feuilles.

Mais à l' aune de la ficelle ici présentée, ( je m' en excuse, je suis responsable mais pas coupable ) dites-moi qui  ? ! ? En aurait fait  quoi ? ! ?

Non... les gens que j' ai vu en réunion à part Soledad, Sébastien et Moi, ne sont pas dessinateurs et à quoi eussent-ils servis ? Nous sommes les trois meilleurs sur Paris-Surface et proche banlieue. Ce coup de paranoïa que je raconte un peu long ici me traversa quinze secondes sans rien toucher, dix peut-être car j' ai le mental d' un professionnel de haut niveau et quand même des trucs autrement plus intéressants à penser. Les grenouillages, les inepties que colportent les grenouilles autour des étangs, je laisse ça à Fontainebleau...

Quoiqu' il en soit, On a dit " ok " personne n' a moufté et c' est parti comme ça.

 

Et sans François qui nous en aurait chier une pendule fait toute une histoire...

 

Certes, tout peut se faire sans moi. Nul n' est irremplaçable, je sais.

 

Qu' eussiez-vous dit de ça vous même en admettant que je vous montre un jour une merde pareille ?

C' est la double page de la préface où l' auteure présente son bébé et nous tease les 90 pages qui suivent avec légereté. Elle me cite à la fin - si vous permettez -  pour ce que j' ai de mieux. C'est la deuxième double page si on feuillette le bouquin dans l' ordre.

L' affiche vous à plu, vous avez pris votre ticket de lecteur et assis en tailleur sur votre petit tapis ou tordu sur un pouf vous entrez. Déjà vous êtes hooked.

Le rideau vient de se lever sur les magnifiques petites loupiotes que Lucie à mise sur la page de garde ( heureusement qu' elle était là avec ses idées simples, j' étais parti dans un délire... citation aux pages de Tintin, bleues et avec tout le monde ).

Les Pages 1 & 2 vous les avez vu, la sobriété même, c' est là que je vous dédicacerais malgrés tout ce livre, si vous le désirez, et avec plaisir, fort de mon final cut en commençant cette page blanche. Tant de place, c' est Cocagne !.

Cette économie page 3 c' est un effet très simple de chaud et froid qui joue avec la page 5 - la maquette peut même faire la douche écossaise si elle veut à supposer qu' elle veuille quelque chose -  et pour moi ç' en fut une mais pas celle prévue par mon code du travail. Après le froid de la page 3 je devais tomber dans le super chaud de l' Enfer page 5 puisque c' est exactement là que se poseront vos yeux. Mais pas c' te ficelle...

C'est le contraire du roman où nous allons, après le bas de page 20, directement en haut de page 21 pour ne pas perdre le fil. Or, vous êtes dans un album, vous êtes un gamin de 8 - 12 ans et après la page 20 vos yeux doivent aller pile au milieu de la page 22.

( J' ai lu des études là dessus, j' ai échangé des info en sous mains et parfois juste au coin d' un bar ou dans un salon. On m' a parlé d' études - menées plutôt pour la famille des ophtalmologues ou des orthophonistes que pour des marchands de vends vent qui travaillent pour des marchands de merde soupe, je veux dire de certains entrepreneurs et de leurs publicitaires.

Ces études concernaient notamment l' édition-jeunesse et le public concerné, elles émanaient de maisons connues, Gallimard-Jeunesse, Bayard, La Martinière-jeunesse etc. sans compter les magazines mais je dis bien : ce sont des conversations impromptues et non des conférences dont je parle ici et si je n' ai jamais pensé à en faire une thèse, pas même un billet sur mon blog, ces conversations, grandes et petites m' ont éclairé et maintenant elles m' habitent et guident mes reflexions. ).

Ainsi, 98,6% des lecteurs lambda iront de 20 à 22, aussi sûr qu' après 3 ils iront à 5.

Les 1,4% restants : Au docteur fissa.

Ainsi pour ce premier tableau chers spectateurs, je ne sais quelle était l' ambition du metteur en scène, quelle surprise prévoyait son scénario, ni quel chef-op. prépara la lumière. Je vois surtout une grosse-grosse faiblesse de l' accessoiriste qui à ramené ce bout de ficelle qui ne tient pas le coup. Que ne me l' a t-on montré...

Tout juste ai-je vu l' atelier des costumes et la cabine de maquillage. Le modèle était bien, pia-piateuse comme toutes et on lui a fermer le bec en deux cliques sur l' image au dessus mais ce qui est bien surtout, c' est qu' elle est super souple, on la met dans n' importe quelle position, elle est curieuse & sans complexe, elle rechigne jamais, elle assure : la Kate Moss des mouettes mais là, dans ce numéro, peut-être ne verrez-vous comme moi qu' une corde qui tombe du décor et toute la salle pouffe de rire. Pas pour l' exploit de la mouette qui voulait tout faire bien mais pour une con de corde qu' un assistant-déco à mal attaché en bas.

C' est ça non, un album ? : Un Grand Spectacle normalement.

Je dis bien : normalement.

En tous cas nous pensions avoir été engagé pour ça : notre grand talent et la fierté qu' on a à créer du spectacle, faire le show, éblouir, émouvoir, amuser, étonner pour le plaisir d' être applaudi. Nous sommes des otaries et au prix qu' on nous paye dites, je pensais que la technique derrière allait assurer un maximum mais qu' un roady bourré peut-être ou un bête d' intérimaire engagé à pas cher à la dernière minute allez savoir, nous foute tout par terre en emmêlant une bête de ficelle en plein milieu du décor, ça pour le coup, ça m' fout par terre.

Parce que si Lucie m' avait montré ça ( en admettant qu' elle boive en cachette ) je lui aurai gentiment dit " Ah oui, ça c' est un arrangement..." elle aurait fait du thé, " comment vous arrangeriez ? "  aurait-elle dit et on aurait papoté le temps d' une cigarette. Elle serait allé sur sa banquette ou marre de moi, dans la chambre d' amis au fond-au fond là-bas, l' ordi sur ses genoux, elle eût appelé son frère avec son kit main libre ou mis son mp3 et en deux heures j' aurau vu une vingtaine de pages toutes assez différentes...

Nous n' eûssions pas entendu une mouette voler...sauf par les fenêtres ouvertes, la récré à l' école d' à côté. ( Notre cible. Si je fume au balcon je la vois. Si je crie comme eux, ils m' entendent. ). Si j' étais sniper j' en flinguerais douze fingaz in de noze et les maitresses en plus mais si c' est quatre heure, au premier que je croise dans le parc si je lui tends une banane en disant " Chaud la banane ! ", en fronçant méchamment les sourcils, vous pariez qu' il rigole ? et cette cour à ma fenêtre est internationale. à certains je dis bonjour en disant " Asma ! ", à l' autre " Ni-Haw ! " et ils répondent " Bozour ! " ou " Bijor ! " enfin, on rigole, on apprends les langues étrangères car il viennent de partout, à la cool vous savez bien avec notre président hongrois et sa femme italienne, Moi et ma mère espagnole et eux du Mali, Maghreb, Chine,, Viet-Nam, Pakistan, Gwada, Roumanie, et quelques français de souche mais parisiens d' origine douteuse telles breton, provençaux, alsaciens, ch'tis, vendéens, normands etc., etc., etc. et toujours moi, niçois à Paris et parisien à Nice...

Je lui aurais dit pendant cette cigarette " Vous me savez large d' esprit et je suis prêt à vous aider : buvez-vous en cachette Lucie ?... Alors c' est incroyable, c' est quoi cette corde complètement incroyable, une corde fait pas ça ! et c' est quoi cette typo au pavé toute niaise  là ? faites-moi plutôt un petit fer à gauche avec un drapeau là en habillage, justifiez sur la hauteur et virez-moi cette con de mouette à l' envers  qu' on à déjà mis une fois à l' endroit en bien page 79.  Mettez y un peu d'esprit bordel bon sang, c'est la préface !
Avec l' incroyable collection de mouettes que vous vous êtes fait chier suer à cleaner sortez n'importe laquelle et ne doublonez pas c' est incroyable! Moi doubloner ! J' vous jure. C' est incroyable ! In - croy - yable ! ! !.."

Et comme elle écoute bien quand je parle et qu' elle m' entend bien aussi, en dix minutes elle m' aurait fait ça. J ' aurai dit : " Vous êtes incroyable..." et on aurait passé l' heure du thé devisant sur la bonne coupe en fonction du sens des phrases qui aurait achoppé avec notre sens de l' Esthétique.

J' aime donner ses aises à la maquette, que le seul embarras que puisse subir un maquettiste de ma part soit l' embarras du choix.  Pour avoir fait de la maquette moi-même je sais qu' il n' est rien de pire que lorsqu' on est ric-rac sur les images. Dans la publicité il vous faut une image pour faire du bruit. Pour un livre il en faut un paquet et c' est rien de les avoir encore faut-il les agencer.

Il ne s' agit pas de les mettre à la queue-leu-leu pour boucher les trous dans un texte calibré au petit poil et installé là comme des traverses inamovibles sur un chemin de fer aux rails indéboulonables en se débrouillant juste pour que tout soit bien dans l' ordre, non ! C'est une symphonie. Il s' agit de produire un rythme que les images composent lorsqu' on feuillette le livre sans lire et même à l' envers. Sur ce rythme, harmonieusement mêlées posez la mélodie que fait déjà la typo seule avant même qu'on la lise. Typographie, Calligraphie c' est un art et je touche, j' ai mis tous les lyrics à la main et j' en connais beaucoup qui aurait pris un lettreur comme ils font dans la bd. La maquette c' est un truc d' architecte un peu, ça se construit avec ces matériaux divers, il y a un gros cahier des charges et le bâtiment va d' autant mieux qu' on a la bonne iconographie et qu' on en a à volonté. ( Voyez comme ils s' amusent dans les Guides Gallimard... )

Tous les petits carrés, si vous cliquez dessus, s' ouvriront en plus grande taille. Le texte fut trituré comme on fait sur une maquette, juste pour indiquer l' emplacement du vrai et pas non plus y passer sa jeunesse.

C' est fait à toute vitesse avec le dossier d' invendus que j' ai là et que nous avions préparé pour un cas où qui n' est jamais venu.

Après une grosse déception dû entre autre à cette page j' étais parti au canal pour me suicider carrément et en revenant j' ai regardé encore enfin, avec mon oeil d' artiste revenu de loin mais pas encore revenu de tout je voyais là le poids d' un vide, l' épaisseur du manque, le rien dans ce qu' il a de plus total.

" Qu' eû-je fait ? " me dis-je...

ça ne se décrit pas, c' est question de feeling. Je me suis fait chier à en faire une pour expliquer au béotiens si c' est possible, le deuxième comme contre exemple, le troisième pour rigoler et les autres j' avais mis l' over-drive et je n' était plus là lorsqu' ils furent fait. mais ce n' était pour moi que de l' amusement.

On en fait cinq, on pourrait en faire vingt, cent si Lucie était là mais c' est pas au poids. C' est pas au mètre, c' est pas au temps passé, ni au prix et de toutes façon ce n' est jamais à la vraie valeur : Parfois trop. Parfois pas assez.

Encore n' ai-je pris pour ces fausses pages là que des dessins qui dormait ( qui dorment encore ! ils n' ont sans doute jamais été réveillés ) chez l' éditeur dont certaines images avait tenté de faire de grandes pages, J' ai proposé mais non, ils m' étaient refusés et on me disait " Faites-nous des crayonnés...".

Ce Lardon, ce Chorizo& sa Mozzarella, Cette Amande & ce Pruneau en deux versions toutes les deux refusées ( je mets des majuscules à mes personnages. Même les refusés ).

Telle cette page avec les gants c' était une belle page qui passait en sous-main des conseils de sécurité et drôle avec ça, j' aurai tellement voulu savoir pourquoi non. Pas pour ce que j' avais déjà fait mais pour tout ce que j' avais encore à faire et pour pour pas faire deux voire trois fois car une fois c' était énorme....

Ces refus, ces rejets m' ont laminés mais ils ne m' ont pas convaincu.

Par bribes, par hasard enfin, par des voix pas très directes, fiables, ni complètes ( je prends ce qu' on me donne ) j' ai su quand même, disons que j' ai compris que ces gens là qui voudraient tant me voir crayonner, font des panels. Ils recueillent et ils traitent à des fins commerciales et selon des protocoles scientifiquement scientifiques la Vox Populi.

Ainsi sont-ils sûr de parler avec la Vox Dei.

Qu' un éditeur rassemble une assemblé de lecteurs potentiels pour sonder ses habitudes et ses goûts, soit. La confrontation avec le jeune public pour l' avoir souvent testé et approuvé ne me fait pas peur elle m' enchante, m' intéresse, me plaît, me nourrit. Evidement j' ai des filtres, Je ne cherche pas ce qu' il feraient pour le leur faire en mieux et comment les surprendre si je leur racontais demain la blague qu' il m' ont raconté hier ?

Si le panel me dit qu' il ne comprend pas un mot, loin de le supprimer je rajouterai peut-être une bulle qui dira en substance " Va voir dans le dictionnaire ! " ou " demande à ta mère " . Béatrix Potter faisait aussi ça. Mettre des mots tordus, des mot inconnus, des mots neufs et incompris. Pour le bénéfice de l'auteur et surtout du lecteur.

Mais qui pense à lui ici
à part moi ?

Pas là-bas. Ils sont à l' Ouest ( Invalides, Fontainebleau ) : Les gosses sont devant M6 avec la baby-sitter et c' est les parents qui vont au panel ! ! !

Françoise Dolto ! Gilles Deleuze ! Michel Foucault ! Revenez, ils sont devenu fous !

Ah, je les imagine les bon parents flattés qu' on interroge. Forcément, ils sont prescripteurs, c' est eux qu' achètent et ils regardent ce livre en bon Papa Noël qui préparent le cadeau. Celui dont ils ont rêvé pour eux et qu' ils veulent pour leurs gosses mais je suis désolé, je suis père aussi et je ne suis pas d' accord.

Les parents sont les mieux placés avec leurs gosses pour des tas de choses importantes de la vie, que je ne ferais pas pour eux mais si ça rigolait plus dans les familles avec des trucs comme je fais moi, on verrait moins de gosses traîner dehors.

C' est pas que j' aime pas dehors, c' est pas qu' il soient bêtes les parents mais que savent-il de ce biz ? Le feed-back le plus ordinaire qui m' arrivait était de l' ordre de " On aime beaucoup, on a beaucoup ri mais pour un enfant de huit ans tout même..." Pensent-ils que c' est mieux Les Triplés ? c' est flou, ou est-ce Titeuf qu' ils préfèrent...

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Bon, certains dessins était Niveau 2 déjà mais je les prends pas pour de billes non plus leurs gosses. C' est que contrairement à eux je les voient comme mes gosses et tous les gosses de la terre je n' en vois pas deux ou trois, je les vois tous et ça fait un sacré paquet à remuer.

Comment les gosses de ces parents là s' en sortiront-ils ? cernés de Crados, de Tim Burton, de Katsuhiro Otomo, de Tex Avery même qui est déjà limite et beaucoup d' autres comme Alice qui est Number One sur la liste à droite de Ceux dont je suis jaloux, que je ne connais que par son blog mais du moins tout ces gens là ( sauf Alice qui le sera ) sont reconnus et adulés car ce sont des Maîtres. D' abord pour imaginer ça, ensuite trouver un éditeur pour vendre cette soupe sans la tripoter avant.

Pourquoi ? - Se faire des couilles en or tout en gardant toute sa dignité. Il y a une justice.

 

Pour moi ce sera peut-être la prochaine fois...

Voici des images sorties du dossier Best of des invendus et si elles vous plaisent elles sont à vendre. Un peu cher, d' accord, mais faut c' qu' i' faut et je ferai un petit discount de deuxième main et j' offre les bonus mais vous voyez quand même que c' était opérationel.

Testez sur des enfants autour de vous et si vous voyez quelques pages moins réussies dans le vrai livre, des pages faiblardes voire indigentes, dites vous qu' elles remplacent une de celles-ci qui ne pouvaient sortir  indemmes d'un panel de parents.

Elles en sont sorties morte carrément.

Sur ce blog elle ressucitent devant vous. Miracle de la Technique & de l' Obstination !

Je vous peindrai l' allégorie...   

I' ll be back soon , j' ai des affaires en cours et faudrait pas que celle-ci m' en fasse négliger d' autre fameuses...

                                 

Cette image est un inédit. Je l' ai construite en rigolant, sans penser à aucune pages du livre mais beaucoup de pages du livre sont directement issues de trucs comme ça, après la petite adaptation qui va bien.

D' autres comme celle-ci sont restées à l' état d' essais en mélangeant quelques fichiers qui sommeillaient dans mon dossier Pirates. Hors format, hors sujet, peu importe.

Je m' en sert ici comme une bâche de chantier le temps de finir mon billet en dessous et s'ils veulent ça sur un vrai chantier à Dubaï je suis vendeur et maître d' oeuvre ( Je peux partir demain, je ne pense pas que mon éditeur me surbook pour la promo de ce livre et pour le reste j' organiserai de mon Algeco sur le chantier même et je continuerai à envoyer des fichiers à mes commanditaires. Exactement comme maintenant en tenant compte simplement du décalage horaire ... Je verrai bien là-bas.

- Mais ce n' est pas là-bas... C' est là-haut... .

Je suis impatient de voir ça à l' échelle Dubaïenne.

Oui. New-York c'est out. Ground Zero n'a pas monté d' un pouce.

( J' ai d' autres projets dans les cartons pour des gens qui voient grand...)

Et pour ceux qui ne voient pas petit, avez-vous vu ce mot en bas à droite? Je fais loupe, vous voyez ?

Pur.

J'aime bien ce mot là et les gamins de Paris l' emploient à tort et à travers. ça me fait un petit gimmick. Un running gag et je ne l' ai pas inventé c' est sur des centaines de paquets dans n' importe quel super-marché.

Avant de signer le contrat avec Dubaï je voudrais être sûr qu' il n' y a pas une fatwa sur ce mot car ici, oui. Je le sais, ça a été jusqu'à l' exécution finale. Le mot est définitivement mort.

Je viens d' en être la victime. Voyez Chapitre 1.

7/7 & 24/24 c' est hommage aux plombiers de France qui bourrent ma boîte aux lettres de flyers avec ces chiffres cabalistiques qui signifient qu' ils veulent travailler sept jours par semaine et vingt quatre heures par jour afin de suivre les précepts lumineux de notre Président, La Seine de La Pensée, La Came à Carla, Le Défenseur Perpétuel de la Piscine à Christian Clavier, La Voix de l' Europe, l' Allié du Monde ( de son monde ) qui leur à dit comment se faire un maximum de blé car plus que ça franchement, personne peut. 68 n' est pas mort ! Nous sommes tous des plombiers français ! ! !

  Produce of France en corps deux c' est hommage aux bouteilles de Bordeaux qui ne bourrent pas ma cave. Les meilleurs ont ça et comme je me mets dans les meilleurs je m' ai mis ça pour dire mais pour cela voyez-vous, pas de problème, j' enlève les six derniers signes et je remplace par D.u.b.a.ï. vous voyez, à un signe prêt ce sera vite fait de demander à Lucie de commander à son assistant qu' il ordonne a son stagiaire de changer l' approche un tout petit poil et nous remettre tout ça d' équerre et centré car il ne faut pas laisser le petit personnel s' ennuyer et s' user les yeux sur myspace.com.

Bien sûr on sait, Nul n' est prophète en son pays, ça tombe bien, je ne suis pas candidat au poste et à Dubaï question Prophète ils ont tous ce qu' il faut. Ce n' est plus du tout ça qu' ils cherchent à c' qu' on m' a dit. Ils ont trouvé..

Ce qui pourrait manquer là-bas peut-être, vu la taille des chantiers, c' est des motifs spirituels & glamours, sans cesse renouvelés pour mettre sur les bâches qui vont masquer tout ça pour les six mois de la construction.

Or, j' ai plein de trucs, surtout en rêves, des carnets blancs et gros + mes deux mains et tout le bordel derrière.

Tout le monde aime pas. Forcément.

Mais j' aime pas tout le monde non plus, faut voir ça aussi...

/Humeur.. 

( Pfff ! ... )

C' que j' aurais aimé aimer...    ... / ...   Vous pouvez pas savoir. 

Je reviens du canal car je reviens toujours du canal rafraîchi et plutôt tranquille.

J' en avais marre de feuilleter ce bouquin pour n' y voir que ce qu' il y manque. Ne rien voir. Voir le rien. L' abîme de la bêtise et le gâchi. Je sais trop ce que ç' aurait pu être. Trop ce que j' aurai fait moi si j' étais Cap' taine.

Mais non...

Je souque et je fais souquer   et croyez-moi que ça souque. Sur l' annexe rue d' Aubervilliers avec le Mousse Lucie j' étais seul maitre à bord après Dieu et n' y croyant ni l' un ni l' autre autant dire : j'étais le chef. (  J' avais donné un gros bakchich au mousse ça l' avais calmée tout de suite ). J' étais le chef comme toujours quand je suis seul sur la feuille blanche mais en plus quelqu' un souquait pour moi et sans mollir ce qui me laissait tout loisir de vaquer à mes occupations de chef.

Ce n' était qu' un mois et demi mais pour moi une première. C' était la première fois que je répondais positivement à une demande de stage. C'était vers Mars. Elle passait son dipôme en Juin.

Je ne me doutais pas que le résultat de nos heures de travail cumulées - sans parler des rêves - donnerait ceci avec ses qualités qui nous font plus voir encore la gravité de ses défaut et à ce titre pour Lucie c' est un cas d' école inespéré. D' abords elle a vu, entendu et vécu en direct le bouclage d' un bouquin avec un " vrai " éditeur avec un vrai sans guillemets dessinateur et ensuite ce n' est pas elle qui se reçoit sur la tête ce sceau de censure, d' inèpsies, de bêtises, de naïveté, de coupures stupides et de rajouts imbéciles.

En haut un Post-it rempli au stylo à encre après un changement de couleur de fond ( Moi c' est Mont-Blanc parce que faut c' qui faut mais au bic sur ticket de métro ça marche aussi bien, un bâton dans du sable... ).

A  gauche le même après customisation.

Ainsi aura-t-elle tout eû Lucie : Tout ce qui brillait ici à la lumière de nos ampoules de 40 watts et de nos écran sursollicités qui éclairaient mezzo voce les nuits qui commençaient et que nous savions qu' elles finiraient coûta que coûta, moins obscures qu'elles n' avaient commencées; à l ' aurore tranquille - Quiet Dawn - nous mèlions nos fichiers en buvant du café vite car on croyait tout faire et l' ombre là-bas chez l' éditeur dans le Studio ( comment s' appelle t-il déjà ? ) éclairé a giorno - même en plein jour de savants hallogènes et en veilleuse parfois - car voyez-vous la nuit on dort - ou quelqu' un dit : Moi j' ai le droit de tripoter. Dîtes si vous êtes d' accord ou pas mais j' ai le final-cut. Et si ça marche - les ventes j' vous parle - il triomphe sous les sunlights et repars au soleil.

  Et on connait le truc, un truc de plasticien : Plus l' ombre est dense plus la lumière à côté éblouie. C' est scientifique.

( Oui, le final cut aussi on connait chez les plasticiens mais c'est tout juste un article sur lequel on ne discute jamais : il est entendu comme préliminaire à toute collaboration que l' artiste a le dernier mot quant à son travail et donc un peu autour : comment c' est mis en place, ce qu' on mets avant, après, dessus, dessous, etc. etc. etc. ( 3 et caetera. Vu ? )

C' est la dernière leçon que je lui donne post mortem ( la Mort de l' Art, Banane ! moi ça va, i' a qu' a voir... ) car je lui avais dit en finissant que lorsqu' on fini, nous l' Illustration, c'est pour que d' autres commencent et d' autre encore et ça, comme au foot jusqu' à la dernière seconde on ne sait jamais et je vous dirai...

J' ignorai évidemment que je pouvais à ce point ne savoir jamais et ne pouvant lui rendre tout ce qu' on lui à enlevé, sachez pourtant que je ne m'était déjà pas privé, j' ai jeté comme un chef ( Pardon Lucie, il le fallait mais du moins chaque fois, ne vous ai-je pas expliquer pourquoi ? ) Je suis heureux et fier de vous offrir votre première citation en corps 6 dans une parution de bon standing et validée par Le Chef  in vivo, manu militari, hic et nunc trois mois avant qe vous ne conquissiez votre jury de diplôme.

Chère Lucie, dans votre page 88, l' antépénultième, entre votre page de l' Intrus et votre page de garde il n' y avait rien à couper et on ne vous à rien coupé. Vous achetez ?

Regardez bien... non, n' agrandissez pas pour vous la péter plus, ça ferait matuvu, c' est très bien comme ça et les gens de la profession savent trouver les crédits où qu' ils soient lorsqu' ils en ont besoin. Ils voient ça comme ça.

ça vous fait comme à moi la première fois que j' ai vu mon nom en corps 6 dans une parution ?

ça doit être un truc de pro. Tous mes collègues ont eû ce noeud une fois dans leur vie. Mémorable car après ça devient autre chose...

Il y a aussi un Merci à Jeanine Gabillet : correctrice ( et si elle est payée à la faute corrigée avec moi elle a dû elle se faire des couilles en or ).

Quant aux remarques pertinentes je ne sais sur quoi elles ont porté ni qu' elle en fut la nature mais j' aurai bien partagé avec elle ce job de donneur de remarques pertinentes et du moins grâce à ce blog je me permet de lui faire savoir quelques remarques pertinentes que je fais et qu' après tout elle eû pu faire aussi ( eû égards aux couilles en or ).

  Marion est là aussi. Total respect à la coordinatrice qui manie le courriel et la VHF comme moi l' encre et la peinture et Lucie le Photoshop et la tchatche. Elle a coordonné au mieux qu' elle à pu, en transmettant parfois abruptement des consignes après une rénion où je n' étais pas mais je sais lire un debriefing, ça va très bien comme ça même si parfois moi même, voulant répondre abruptement en retour, je peux être plus abrupte encore et frôler la violence. N' y a t-il rien qui vous énerve jamais ? Réaction souvent plutôt qu' action.

Je suis patient et beaucoup de chose me crispait dans ces débrief mais sûrement pas les mèl de Marion. Si je l' ai saoûler pour expliquer pourquoi parfois je disais non, le plus souvent j' essayais de communiquer en hiéroglyphe bien plus parlant que ces numéros de pages flottants se référents à des titres plus flottants encore dans un charabia d' arguments et suggestions assez lourdingues voire de demande pesantes comme des enclumes. Je parlais par captures d' écrans mais cet argot n' a pas pris. Pratique pourtant...

  Lorsque tout m' énerve je réponds, j'argumente; j'insiste. Jamais ça n' atteint la haine, je veux dire que mes colères ne se mesurent tout au plus qu' en décibels et à la rougeur de mon teint et elles ne font mal qu' à moi. Jamais encore je n' en suis arrivé au coups ni aux blessures que ce soit en couple, en famille ni dans le biz. Pas même une bousculade et si parfois il y a eu claquage de porte pour le coup : ultra-violent il n' y avait pas mort d' homme, on l' avait vu venir et c' était le dernier.

La colère n' est pas chez moi un moyen d' expression habituel ni courant. C' est exceptionel et ces colères sont franches, saines et souvent provoquées par la bêtise. Ne jamais se mettre en colère peut être le signe d' une extrème servilité et d' une quantité de complexes plus grave pour tout le monde qu' un bon coup de gueule à bon escient lorsqu' il y a péril mais là, tout est fini. Même la colère est morte..

Tout le mal qu' on me fait dans ce livre, au travers de mon travail fut fait sans cris certes, presque sans parler et me semble t-il maintenant avec beaucoup de chuchotements qui à côté de tout le bruit que je peux faire pour le bien de mon livre me semble bien malsain. Pas franc voyez ? On sent que ça grenouille derrière et que ça veille même à ne pas faire de bruit.

 

C'est assourdissant et chez moi c' est tout le contraire. Pas de calcul et beaucoup de réflexions, de convictions ( donc ) qui ne concernent que moi et mon taf. je n' emmerde personne je crois vraiment que je suis la bonne affaire.

 

Non, l'' abruptitude ( l' abrupteté ? ) n' était pas dans sa forme mais dans leur fond. Je ne tuerai pas le messager de la défaite de Marathon comme le firent ces imbéciles. Je ne crie pas haro sur le lampiste d' ailleurs elle n' est pas lampiste et je ne crie pas. Elle, plus jeune que mes filles, c' 'était mon autre mousse et elle à bien souqué. Merci pour sa patience et sa compréhension.

Quant à la maquette, on ne sait pas où elle fut faite. Aucun maquettiste n' est mentionné.

Un bon maquettiste l' exige comme Lucie exigea ( et ainsi nous exigeâmes ) d' être cité lorsqu' il y a citations. Sauf à considérer la maquette comme la dernière roue du carrosse avant impression il est bon de donner du statut aux maquettistes et leurs permettre de revendiquer le terme d' oeuvre pour leur travail comme je le fais pour le mien et de défendre ce bout de gras bec et ongles.

La production d' un livre est une concaténation d' oeuvres où chacun doit faire au mieux lorsque c' est son tour de faire et comme dans une chaîne, sa force sera celle du maillon le plus faible.

Ainsi, si tout le monde travaille bien, le livre peut être parfait mais si en bout de chaîne le masicoteur se trompe de 2 millimètres tout est foutu.

De plus j' ai vu des bouquins qui en jettent avec des dessins pas terribles ( oui ! à moi. ) et de très beaux dessins ( oui-oui à moi aussi ) se faire laminer par une maquette indigente. 

( je ferai un billet peut-être mais j' ai illustré un livre destiné aux ado. genre Réussissez Votre Casting pour tf1 éditions.
Gratiné au point de vue maquette mais du moins comme tout était gratiné partout du début à la fin c' est passé tout seul et je m' en suis remis en passant huit ans sur un atoll au sud des Marquises jusqu' à ce j' ai dépensé tout l' argent de mon énorme chèque. Avec ce qui me restait de monnaie j' ai acheté cette carrée à Paris et deux bouteilles de gin.  )
Loin de tout ça il y a aussi ceux qui ont imprimé à Barcelonne. ( Si je n' étais pas dessinateur je voudrais être imprimeur. Si je n' habitais pas Paris, ce serait Barcelonne. )
Je les remercie en mon mon et celui de l' Auteure qui est très contente ainsi que Soledad trè-très contente et Sébastien dont je n' ai pas le feed-back mais qui est un homme de goût et quelques autres gens - un panel sauvage de huit à soixante sept ans - tous CSP confondus - sur Paris surface et proche banlieue - qui ont touché, vu et regardé ce livre. Nous sommes presque tous d' accord avec elle sur tout : beau carton beau façonnage, beau papier avec des noirs bien noir et tout bien

comme il faut.

Toutes mes réserves quant à ce livre ne touchent la photogravure ni l' impression.

Si je cherche, si vous cherchez un bon imprimeur voici une reco. Mes conseils sont gratuits et à part ce livre, je ne connais pas ces gens.

Les Ateliers Lachèze of Stalingrad remercient les Tallers de Barcelona pour avoir bien imprimé ce qu' il restait à imprimer.

On Rigole on rigole Yo-Ho! et une bouteille de rhum comme ils chantent dans l' Île Au Trésor mais après bien sûr : retour au vaisseau-amiral et tout d' un coup ça rigole moins.

Y' a des trucs qu' ont sauté, des perles, de l' or, des richesses qu' ont disparu,  On veut les voleurs ! qu' ils rendent tout avant qu' on les pende avec la petite corde que j' ai tressé pour faire mes encadrés. C'est du solide. Vous les avez vues? En couleur dans le Chapitre II ?. Vite ! Au Mât ! ça sent la poudre...

L' enquête piétine. Toujours pas de pendu. Pourtant il y a eû quelques problèmes de communication et de transmission. Je ne sais pas si Soledad & Sébastien ont eu les mêmes car je ne sais rien sur rien et c' est comme ça que c' est organisé.

Ou peut-être finalement n' avons nous pas les même idées, les mêmes marottes, les mêmes rêves, les mêmes valeurs, la même volonté d' enseigner en souriant ou de sourire en enseignant. Faire son beurre sans y perdre un doigt de dignité voire être encore plus digne parce que merde, quel métier !

Lucie a fait aussi une autre page où pour remplir un trou dans notre chemin de fer nous avions, elle 100 idées et moi une : Celle que nous réalisâmes, qui était une démarque du jeux Cherche l' intrus en montrant 25 Jolly Rogers différents dont un très différent - " Pas moing de cinquanteu ! " me dit-elle et ainsi fut fait en vidant un sous-dossier bourré jusqu' aux yeux de captures d' écran que j' avais fait en moulant sur le Net ( voire le moins net ) en surfant chez cette bande de pirates qu' on peut trouver en tapant jolly roger sur Google Images. Il m' en est resté un paquet de fichiers qui m' ont bien servi et avant le tour chez Wikipédia et The Librairie of Congress où je me suis promené par la suite et piraté comme une bête, où j' ai dormi puis-je presque dire parce figurez-vous qu' ils ont tout à Washington et gratuit évidemment, par exemple toute l' Encyclopédie Diderot-d' Alambert consultable à un format impeccable, page par page, Rubriques & planches illustrées + l' index ( au moins 92 pages ) , la table des matières ( encore une centaine ) enfin, une Hallu. Mais la BNF est bien aussi, merci a eux.

Enfin, Google Image c' est ça :

                              

Rien qu' en ouvrant cette première page l'éponge en moi se réveille et vibre de tous ses spores. L' image en bas à gauche avant même de l' ouvrir m' a fait penser à ça et le customiser ainsi :

Un autre carré ouvrait sur des repro. pourries d' authentiques Jolly Rogers ayant appartenu à d' authentiques pirates : L' image était dégueu. avec un gros potentiel. Nous en fîmes ceci :

Mister comme " Monsieur Christian !...". Je crois qu' ils s' appellaient comme ça. Marlon Brando dans Les Révoltés du Bounty dit comme ça. Je recoupe mes sources.

.                            .                          .                           

                                                               

[ Après la tête de mort ci-dessous, le paragraphe qui suit est illustré exclusivement
de vieux dessins perdus, oubliés & retrouvés.

 

On m' avait remis un sac plastique il y a un an et je ne l' avais pas ouvert. 

En écrivant les paragraphes qui suivent j' ai eû besoin d' aller voir si ces images
pouvait encore servir car le long discours étant fait,
sachant bien que tout le monde ne se tape pas toute la logorrhé,
du moins voient-ils les petits dessins et ils valent mieux à c' qu' i' paraît...

 

J' aurai bien tout refoutu dans le plastique pour tout re-oublier vite
mais dans le doute je les ai mises là.

 

Elles sont datées de 1979 et les bateaux encore avant
( c' est le genre naïf-obstiné-tâtonnant j' dirai... )

 

On est loin du bouquin et de sa maquette certes mais franchement,
qu' est-ce qu' on en a à fout' maintenant que ce n' est que ça... ]

Si tout ça vous emmerde : molette à donf...

Le temps passe vite quand on taf bien. On se marrait avec des truc comme celui de dessous que Lucie me montrait tout clean choisit dans un amas de trucs emmélés sur un feuille de brouillon et dont je me me rappelais plus. Je lui disais " Vous l' avez bien dessiné çui-là. - Mais çui-là c'est vous ! " qu' elle répondait.

Lucie me mèlais des trucs comme ça en copie avec son frère qui aime bien les pirates figurez-vous... Elle voulait se faire, lui faire, nous faire un T.shirt... J' en ferais bien dix mille. Trouvez-moi la boutique... Je lui disais : " Non-non , un tatouage dans votre dos, énorme, des omoplates aux creux des reins, j' ai les outils, j' ai déjà fait... - Vous, tatoueur ? Vous m' aviez pas dit, c' était quand ?...
- Non, je n' ai jamais tatoué personne mais le tatoueur faisait son atelier chez moi. ".

Je lui racontait Villefranche-sur-Mer, l' appart. au dessus du Montana, ( la façade en face exposée plein sud au deuxième et troisième étage : Là-Haut ! ! ! ). Lorsqu'on arrêtait les disques, son juke-box nous servait de radio... 

( Sur Deezer si vous voulez une play-list Montana vous mettez Elvis Presley, Eddy Cochran, Bill Haley ( 'n de Comets  ) Buddy holly et  Roy Orbison pour les cinq premiers et vous tirez ce fil infini et remuant jusqu' aux Beach Boys... cent soixante dix huit vinyls. Deux thunes dans cet énorme bastringue siglé Wurlitzer, gros comme le Sacré-Coeur et lumineux dans du chrome, face A, face B : deux cent cinquante six titres...As loud As Possible et entre le Billard Américain, le bar américain, les collections de casquettes américaines et les américains qui n' étaient pas les moins emcombrants il yavait encore place pour danser. Des danses américaines comme il se doit. Absolut Wak'n Wol pour les desperadoes de l' Ariane en goguette.  )

(( Sur Deezer si vous voulez la play-list de chez nous il faut en faire vingt tout de suite entre Monteverdi et les mêmes Beach Boys en passant pas Armstrong, Oum Kalsoum, les pygmés, Georges Brassens enfin, tout mais on aimait bien aussi couper le son et écouter le reste. ))

Qui n' est pas passé là ? un grand appart. - avec la clef sous le paillasson - ( je ne le referais plus ! Pas que j' ai peur mais je n' en ai plus envie et plutôt le contraire ), deux étages loués mille cinq cent balles ( 200€ ) à trente mètres des quais où était accroché mon bateau.

Pas le yacht ( comme je pourrais me payer maintenant avec mes honoraires d' illustrateur et comme se paye mon éditeur avec ce que je lui laisse ), comme je voyais à la Darse ou plus gros dans la rade, ni les pointus des pêcheurs dont je partageais l' anneau : un truc de sport pour le fun comme on ne disait pas encore  à deux équipiers et parfois seize et leurs nanas pour faire genre Guiness Book les jours de pot au noir.

Le dernier était un Tornado acheté d' occas., customisé et méchamment sollicité par tous temps, de préférence le gros. Avant c' était un Star - cadeau pourri qui encombrait le club nautique de la Réserve à Nice et requinqé en trois mois et tous les jours après avec les matériaux et les pièces d' accastillage tombés du camion que m' offraient les gars du chantier naval. Encore avant un Hobbie Cat 14 archi-pourri, qu' on m' avait donné à la plage de Villefranche qui à tenu un an.                         

 

 

C' était entre 1971 et 1980 car à la fin de l' été 1979 cette tôle, rue de May était un tel capharnaüm que la dernière fille lucide - voire ultra-lucide - dans ce bordel vit que le seul mec encore debout - voire sautillant - dans ce repaire de pirates c' était moi, son propre mari, connu en 1971, épousé sans curé en 1976 en la mairie de Villefranche-sur-Mer même d' où elle était née native d' un père fils d' immigrés italien, anti-Mussolinien ( pour le moins ), marchand de Fruits & Légumes et de son épouse de même origine et tout naturellement marchande de même métal et maitresse incontestée de ce par terre de produits frais qui bouchaient le trottoir, envahissait la rue, c' était une rue piètonne avant que le mot n' exista, parce qu' en escalier, descendant vers la mer.

 

Le bar faisait pareil juste en face avec sa terrasse et dans les moments creux avant, après les coups de bourre, on allait chez tonton Francis pour des cafés sérrés dont un noisette, on rencontrait les autres, on papotait dans l' ombre fraîche avec le son sec des joueurs de billard à trois boules et les froissement de Nice-Matin et parfois on ne parlait plus. Impossible en périodes pré-électorale ou de championnat de foot - internationaux, nationaux et régionaux inter-clubs ou lorsque deux mecs hurlaient ensemble comme des ânes : Ils jouaient à la mouré.

Point névralgique, à côté c' était le boulanger, le boucher, le droguiste, et toute cette clientèle bavarde et gaie, qui se connaissaient tous par leur prénoms, leurs surnoms, passait là. Ils avaient tous quelque chose à dire. Agora d' un village de deux milles habitants, le côté lumineux de cette ville qui m' apporta un bonheur qu' alors je croyais sincèrement devoir durer toujours car comment peut-on croire autrement...

Parmi les décombres où nous semblions seul à être encore debout  - J' étais le dernier qui pouvais l' entendre. Elle était la dernière que je pouvais comprendre, elle murmura lasse : " Je crois que j' en ai marre.... " C' était en octobre après un été chaud.

Le temps de résilier le bail, donner ma dém et tirer mon chapeau à la publicité niçoise et sa tambouille merdiquee ( payé aussi au smic ), dispacher ses bouquins, mes disques, notre électro-ménager, le mobilier et la collection de collections qui traînaient dans cette maison et sans en tirer aucun profit - nous offrions même à boire aux généreux débarrasseurs choisis chez nos amis, nos familles - pourvu que ça aille vite. Nous gardâmes une énorme malle venue de mon Grand-père Paternel et qui avait, à ce qu' on m' avait dit, fait l' Afrique à dos d' Hommes mais l' indochine aussi où naquit mon oncle, idem les Caraïbes où naquit mon père, Idem Paris où naquit ma tante. Je l' avais prise à Nice dans la cave de ma grand-mère. Un truc Genre malle-cabine.      

 

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Nous y avons mis deux jeans pour chacun ( les miens sont encore là ), deux T.sh. et deux chemises, les trousses de toilette, ma trousse de crayons, encore deux-trois trucs de survie et cents dessins ( ni 99 ni 101, choisit dans milles et les autres envolés ), susceptibles de faire un dossier présentable aux journaux de Paris, aux éditeurs, cela tenait dans une envellope en craft sans soufflet, toute mince.

Et puis le dernier truc : une grosse friteuse électrique nettoyées impeccable pour Jean-Louis, un ami à elle que je ne connaissais pas, un mec du Nord, un photographe, Ch'ti comme ils disent, qui habitait avenue Niel à Paris, XVIIème un autre genre de grande maison toute pleine de gens pareil mais clean.

Le 1er janvier au soir nous étions dans le train à Nice.

Le 2 au mtin, Gare de Lyon où après un café au buffet, la malle à la consigne et le métro jusqu' avenue Niel avec la grosse friteuse comme bouquet et un sac de croissants encore chaud.

A Jean-Louis, nous croyant en vacances et qui nous dit : " Combien de temps vous restez ? Où est-ce que vous créchez ? " que répondre ? nous prenions conscience que ces questions ne nous étaient jamais venues tant ces trois mois, ce déménagement furtif, cette fuite, cet exil ( de Main street ) s' étaient fait dans l' urgence, comme une manoeuvre d' extraction de deux survivants. En express comme à Beyrouth, sous les bombes.

Pas le moment pour faire des projets d' avenir comme ce n' était pas le moment non plus de
pleurer en disant qu' on veut effacer son passé,   
ne plus penser a rien car ça, si on l' a dit mille fois chacun, jamais ça n' a rien changé. Et demain, nous n' y avions pas pensé, n' y pensions plus depuis longtemps. No Futur ad vitam et la nuit dans le train nous étions si heureux de quitter toute cette merde et comme ivre, nous ne pouvions non plus réfléchir à tout ça.

Le Montana avait fermé n'ouvrant plus qu' aux escales des bateaux le l' US Navy qui partaient pour la mer de Chine, l' Océan Indien, le Golfe enfin partout vous savez bien, en nous laissant la Budweizer, les Zippos, les casquettes, les gilets de base ball en échange d' une bière mais pour un joint de marocain : la batte, le gant, trois balles neuves, et le calbute If U want guy !

 

Pour qu' on leur présente nos copines ils nous proposaient de l' argent par paquet ils nous auraient donné le bateau " Wid aaaaall de crew, guy ! ! !

 

- Don't Worry 'bout dat broda ! qu' on disait, Do' nt think Twice...Never mind - bull shit! Fock off ! " car nos profs d' anglais s' appelaient Bob Dylan, Grand Master Flash, Lou Reed, Johnny Rotten et qu' on aurait fait quoi franchement de cette merde flottante tell me a little bit, ces croiseurs et ces avisos taillés pour la guerre,  qui bouchaient notre rade, occupaient notre terrain de jeux, on aurait voulu les couler of course et on y a pensé ( je suis sûr qu' on a tenté les soirs de trop de tout ).

Au moins un tag comme on ne disait pas encore US GO HOME en blanc sur la coque gris mat. ça jette. ) mais ça valait rien tout ça à côté de la plus moche de nos copines et la plus con n' aurait même pas flirté avec un de ces cow-boys rigolards aux dent blanches sentant trop fort la mauvaise eau de toilette, bourrés de bière et de dollars, des Bob Hasselhoff la boule à zède, par groupes de douze,  et convaincus  qu'ils n' en reviendraient pas.

La claque Viet-Namienne les minaient. Sex Pistols et Stranglers et puis Léo Ferré, Higelin, Monk, Bach, que sais-je, les cubains même à donf ne couvraient plus le tintamare des soirs d' escales et près ( mais loin ) de ce Luna Park, sous le blitz en couvrant notre fuite, nous relevions les corps. Il en tombait beaucoup et les Ricains ne voyaient pas ça. Ce n' était pas des affaires internationales et le gendarme du monde n' y pouvait rien, comme nulle part. Ici, ceux qui tombaient par terre nous les portions chez nous lorsqu' il bougeaient encore et lorsqu'ils bougeaient trop direct à l' hôpital.

Quand ils ne bougeait plus ils allaient à la morgue. Nous avons vu les mères pleurer et avec elles pleuré sur les tombes.Que pouvait-on faire d'autre...

Où êtes vous Corinne dite Coco, Corrado, Patrick dit Le Jeune dit Jouvé, Le Gros, Le Grand, Elizabeth dite bèb et Elisabeth dite Babette, Sami dit Sam & Samuel dit Sami, Jipé, Alexandra dite Alex et Alexandre dit Cox ( 'sais pas pourquoi ), Mohamed dit Momo et Maurice dit Momo ainsi que Morizio dit Momo et Abdel, Pierre, Christian, Chaïm, Djemilla et sa soeur Najette, leur frère Karim, Jean-Paul dit Polo et Paul dit Paulo, Willy of de Nighthawks, Jimi, Rachel et... enfin tous, tombés au champ peut-on encore dire d' honneur ? En tout cas pas de déshonneur et les sales coups tordus qui le ont menés là, ils en étaient victimes et non le bras armé.

Le bras armé je l' ai vu passé. Il n' a pas de mitraillette comme dans Tintin en Amérique. Au contraire, ils portait plutôt des rollex sous des manchettes blanches. On pouvait voir un bras , une manche d' Armani sortant d' une vitre baissée. La vitre fumée d' une grosse Mercédès noire ou Ferrari genre, l' éclair dans des Ray-Ban en mercure qui font des yeux de mouches à merde pas très franches mais c' était sans traîner, ça venait de Nice, Toulon, Marseille ou de l' autre côté de l' enfer Monaco, l' Italia par la corniche ou par la mer dans des cigarettes - hors-bords sur-puissants - et puis ça repartait plus riche encore et net d' impôts mais ceux là ne meurent pas et je les voient encore chaque fois que je croise une voiture de standing et tout le truc dedans et tout le truc autour.

Moi je pense à dessous.

Oui, Toute la merde Niçoise nous à gavé. Nous étions trop sains, trop proches et trop lucides. On est parti d' abord et réfléchi après. On s' est dit Qu' on resterait là deux ans et on retournerait chez nous - comme un postier, un instit. ou un flic - quand tout sera calmé pour racheter un petit bateau, une planche à voile, trouver un petit taf bien cool, un autre appart. qui ferme à clef et finir sa vie dans ce petit paradis où mon beau-père et son épouse tenait boutique avec honneur et on se voyait bien reprendre l' affaire nous deux...

Mais non, et à propos de tatouage aussi c' est non. No. Niet. Plus de ça chez moi.

                          

                                                    

                                 

Rangeons ces vieux papiers de presque trente ans et revenons donc à notre petite entreprise qui turbinait toujours toujours avec ses têtes de morts.

En piratant Henry Avery himself on a fait ça :

Après ça pouvait partir en live genre ça :

qui rebondissait sur ça :

Enfin, n' importe quoi faisait image avec ses variantes et ses dérives.

Parfois Lucie sortait des fichiers immondes d' un dossier, peut-être le plus bourré de tous nommé Junk Pages et c' est exactement ça.

Elle bricolait, elle mettait sa lumière et elle m' envoyait ça en 300 dpi par mèl. ça partait cogner dans un sattelite et ça m' arrivait sur la banqette d' en face en moins de deux mètres; ça me laisse rêveur mais c' est pas parce qu' on n' a pas la wifi et que le blue tooth à bogué que notre chantier va s' arrêter.

J' avais un autre dossier nommé Trésor pour ceux qui ne méritaient Junk pages ou s' en étaient sortis. Elle me l' avait bourré.

Moi aussi je recyclais, je mixais car Lucie m' apprenait et dès qu' elle foutait le camp je m' appliquais à réviser ce qu' elle m' avait appris pour assimiler deux, trois et si possible, quatre fonctions et pouvoir lui demander demain comment c' était déjà la cinquième, la sixième, etc.

Enseigner c' est répéter et Lucie répétait.

et moi je continuais, je cherchais comment dire des trucs avec cet outil là, je m' appliquais, je ne sais plus qui est nm.

Une autre junk picture restaurée par Lucie. Vous avez vu sa page de garde ?  Elle est venue comme ça :

Je commençais a dépasser de ma feuille j' en mettais sur des cartons comme ci :

et puis encore comme ça :

Après ça partait en vrille. La housse de ma banquette, mes torchons, mes T.shirts, les murs de l' atelier en gardent la trace...

Et c' était visiblement après que Ma Douce Bérénice m' eût quitté. Ah non! c' est bien l' oeil mutin de Bérénice mais c' est Juliette qui disait ça. Elle le chantait... Quoiqu'il en soit les deux étaient parties. les murs s' en souviennent aussi.

Je trouvais des vieux papiers au fond de vieux cartons, dessinés en pompant sur le Petit Larousse sans doute à la rubrique crâne pour le visuel et les pages roses pour les lyrics un jour peut-être avant de commencer à m' emmerder car c' est le stade de l' emmerdent que je n' ai jamais dépassé sauf à la messe il y a longtemps, du coup, pour tromper l' ennui j' ai fait enfant de coeur jusqu' a seize ans et demi et même ça à la fin ça ne suffisait plus... Je ne me vante pas, vous pouvez même considérer là que je ne me fais pas non plus de cadeau mais je ne cache rien... Je menaçais d' autisme mais ni suis jamais tombé.  Il m' en est resté quelques bleus, quelques bosses et quelque fêlures que je garde pour moi puisqu' elles furent parfois bénéfiques et que j' ai tant tafé qu' il n' en reste presque rien.

Vous voyez d' où qu' ça sort ? ... Vanitas, si c' est pas Dürer c' est Goethe ou Pompeï :

ça commençait à me prendre le chou ( mais au stade de la choucroute si vous voyez. Marinée. ) et ça a empiré le jour ou étant sur mode charette je fut freiné brusque par un report de dead line dont je n' ai jamais su qui ni quoi l' avait motivé. ç' aurait pu me tué, me blessé, ça me boosta.

Ivre d' une liberté retrouvée je me fit des cartes de visites pour prospecter de nouveaux clients c' était facile, j' avais tout dans l' ordi. En moins de deux j' ai fais ça :

Avant d' envoyer à qui que ce soit ( à part ma short list qui doit se fader ça et tout et le reste ) je me dit merde c' est grave ( mais comme une maladie grave, au sens littérale ), le sujet m' habite mais il m' envahit, il me squatt il faut se débarrasser de ça.

Donc je retourne aux fondamentaux. Je fais comme Rembrandt, Picasso enfin, plein, pour finir une période quand une autre commence il font un auto-portrait et après, tous les èxégètes voient que toute la suite était dans le portrait ( et tout ce qui précédait aussi parfois ). Alors, oui : Pinceau, encre de chine, papier blanc et j' oublie tout...

Mais j' ai oublié. Comment faire un auto-portrait?

Pour faire un auto-portrait il faut commencer ( et finir ou pas ) par se dessiner soi-même.

J' ai dormi là dessus je ne sais plus dans quel sentiments mais le matin au reveil le coup m' a fait mal. Je me voyais plus atteinds que ce qu' il semblait.

J' ai dit stop.

J' ai fait une facture pour la moitié de la somme stipulée par mon contrat que j' avais complètment oublié de faire au début de cette galère et là je me disais : " Qu' ils me paye et j' irai proposer à Isabelle Autissier de partir avec elle pour faire ce que je sais faire avec Eric Orsenna qui fera ce qu' il sait faire et elle skippera comme elle sait skipper. On fera un livre et si elle veut pas je lui achète son bateau avec tout l' équipage et on va où ils veulent et pour le livre je m' occupe de tout. Maquette compris.

Quand à celui-ci en cours, pas de soucis. Avec ces dead-lines surprises on peut partir un mois ou deux et revenir ce bateau là sera toujours à quai. On leur donnera de nos bouteilles de contrebande  duty-free.

S à honoraires, je sais. J'ai appris entre temps ( J' ai une correctrice à l' oeil de linx, au Bescherel actif et sans aucune pitié pour les seules fautes qu' elle me connaisse puisque ce sont les seules que j' ai mais qu'elle sache que c' est un fichier, moins simple à corriger que mon texte sur ce blog et cela n' a pas d' importance : je lui ai ici prouvé que chez certains les mots n' ont pas grande valeur ni la façon dont on les présente et que le seul truc important dans ce format c' est l' importante somme indiquée en chiffres universels & internationaux cachés sous mon caviardage noir et c' est un juste retour à ma couverture : Le plus important est ce que j' ai soustrait de sa vue ( et ce S sera corrigé pour le deuxième versement ).

Le douze Avril 2008 vers seize heure, j' avais cinquante huit ans tout pile. Joyeux non-anniversaire à vous peut-être mais moi, j' étais foutu.

Vous connaissez Kafka qui se métamorphose en bestiole ? Moi pareil.

J' allais devenir pirate c' était même pratiquement fait : Un Johnny Deep en vrai mais de cinquante huit ans tout pile, Il est dessinateur - oubliez son cinoche, sa guitare, Kate Moss & Vanessa Paradis, y crèche dans une carrée vers Stalingrad, le mercredi il achète Hebdo Siné, une baguette, il boit un coup au zinc en blaguant avec mes propres voisins et il rentre chez lui, enfin chez moi en vélo rue d' Aubervilliers. Il vit tranquille, sans histoire et comme Picasso dit qu'il faut : Être très riche et vivre comme un pauvre.

Au hasard de mes déversements ( il y a versements de l' éditeur & déversement de l' illustrateur, c' est comme ça qu' faut qu' ça soit ), l' éditeur avait vu celui-ci dessous " Nick ta mer " qui le faisait poiler. Il a fini ( à ce qu' il m' a dit ) dans le carré de son bateau à Palma et j' en suis touché et très flatté. Non ce n' est pas une expression. Ce sont des mots c' est autre chose.

Quand je dis flatté c' est flatté. sans plus mais sans moins. Touché c' est touché ( c' est quand même simple les mots avec moi ) et je suis touché par ce mot de Palma qui représente plus pour moi qu' un point sur une carte, la ville des vacances idéales, le berceau des Siurells, la retraite de Claudia Schiffer.

Mon grand père Abuelito , le père à ma mère, né à Ibiza au XIXème fut enterré à Palma au XXème.  J' avais  13 / 14 ans.

Puisse t-il y reposer en paix et que l' esprit de mon dessin soit avec lui tout au long de ce XXIème siècle pendant lequel à coup sûr, un jour ou l' autre et le plus tard possible j' irai lui porter encore la glace dans un pichet en lui disant

" Encore une anisette Abuelito ?
- Bonrrrébouina ! " grognait-il l' air mauvais avec les R roulés comme des cailloux.
( J' écris en phonétique ne l' ayant jamais lu et ne parlant pas un mot de catalan qu'il parlait plus que l' espagnol à ce qu' on m' a dit ).
Son français était loin d' être clair du fait de son fort accent mais là, c' était immédiat - il m' avait éduqué un peu chaque vacances depuis tout petit, sa fille le reste et j' avais déjà quatre, cinq ou six ans - à toutes ses terrrribles remontrances de Père Fouetard on était tous roulés par terre et on en revoulait. Moi, mes soeurs et mes 18 cousin(e)s ( mais j' en ai eu plus après.. ).

On boira l' anisette pour des siècles et des siècles...parce que ça y est j' aime ça maintenant !

J' aimais tant cette odeur à El Jadida qu' on appelait Mazagan, ( Souvenez-vos de son phare mes soeurs ) et ton odeur Abuelito ! Elle est mon parengon lorsqu' on parle de madeleines et s' il était interdit alors de boire à ton verre aussi sûrement que pour une princesse d' ouvrir une seule porte avec une clef d' or, contrairement à elle j' ai tenu et j' ai l' âge maintenant, je peux et je fais comme toi, avec tempérance à l' heure de l' apéro, souvent avec du monde comme il y avait chez toi et c'est bien souvent le début de moments de bonheur.

Je viendrai au dessus de nos îles chez toi et Abuelita. On surveillera mon dessin qui est au port, même si je n' ai aucun droits dessus car il y a un code que j' aime à respecter.

Et si on nous fait chier  maltraite Bonrrrébouina ! ce sera pas le Code Vénal Pénal, non. Ce sera la foudre direct avec avis de tempête et force 12 même dans le port...

J' irai revoir Abuelito et ma marraine Milagro soeur de Joséfina ma mère ainsi que mes cousins, mes cousines, mes nièces et mes neveux qui vivent et travaillent la-bas et qui sont aussi espagnol que moi je suis français. Eux non plus n' ont pas passé la barrière linguistique des Pyrénnées. On fait l' Europe depuis longtemps. Moi ici, eux là-bas.

- c' est pas là-bas, c' est là-haut..." -

et j' aimerai le faire vite même s' il n' est pas sûr qu' il me soit donné de revoir le dessin in situ.

Dans les merde d' internet ( graphiquement parlant je parle et seulement qualité d' images qui je sais- je sais n' est pas tout dans la vie ) il y' avait cet autre authenthique Jolly Rodger , comme un graph qu' ont aurait tracé fin XVIIème - début du XVIIIème siècle autour de Gwada. ( Ou Nantes... ) et pour des siècles. Voici l' avatar pixélisé par Oim et comme àç :

ça élargissait le champ de la tête de mort.

en voyant des breakers à Anvers ( le métro ) je peux y repenser comme en dessous.

Si je copie Leonardo " de Boss " da Vinci je pense à mon drapeau enfin on fait feu de tout bois... Tout fait charbon dans cette chaudière et encore suis-je seul alors pensez le jour où je ferai tout pareil sur un autre sujet avec des gens intelligents.

Le métier du livre en est plein et dans toute la chaine qui va de l' éditeur au lecteur, ayant passé par beaucoup de maillons, je sais qu' il y' en a plein.

Des cons aussi, je sais. Des archi-cons même, j' en ai vu. Comme partout mais il règne dans ces métiers du studio de maquette à l' atelier d' imprimerie, dans le high-tech de la photogravure ou chez les façonniers, dans les librairies, tout sens la Culture.

Bien sûr c' est une vieille histoire qui dure depuis que Gutemberg à préssé sa première bible ou même avec les papirus et avant les pierres gravées. Peut-être même depuis qu' un type à dessiné une gazelle élégante et un robuste taureau sur son mur à la Grotte Chauvet pour épater sa sauvage. Ou c'est la fille peut-être qui à tout commencé voulant bluffer le mec qui rentrait de la chasse bredouille et déprimé... Visitez donc...

Je ne me suis pas trop senti porté, aidé le long de ce travail et quant à me sentir poussé n' en parlons pas. Tiré par les pieds même et on m' a plus dit ce qu' il ne fallait pas faire - une fois que c' était fait - que ce qu' il fallait faire. Je n' aime l' un ni l' autre. A cinquante-huit ans, avec sept ans d' études en école d' Art et plus de trente ans de service dans les meilleurs maisons, en formation permanente dans mes loisirs même, au musée, au cinéma, en bibliothèque, dans la rue, sur l' Internet, au super-marché, partout où quelqu' elle soit l' image est là et que le plasticien est jaloux si elle est belle et agressé violemmeent lorsqu' elle est moche mais dans les deux cas il se dit : " qu' aurais-je fait ? " .

Comme un hobby. Une passion ? au sens éthymologique de souffrance, oui.

Pour l' instant je m' entraîne, je me rôde, je suis rôdé. Regardez moi. Comme Nadal jouant contre un mur. Ah! ça, ça tape dur et bien au raz de la ligne mais imaginez un peu s'il ne tapera pas plus dur encore lorsqu' en face il aura Federer... ( et ne me dites pas que c' est pour ses tonnes d' argent. Moi aussi on me donne des tonnes d' argent mais ça ne suffit pas...

Bon,  à droit c'est Manpower si vous voulez... ou Génération X comme rayons X. enfin des images comme ça pouvaient servir à beaucoup de choses, on jonglait avec ça mais ce n' était pas que de la rigolade car quand même on attendait des pages. Il fallait bien que quelqu' un les fasse. Et chaque jour c' était un peu plus facile.

Mon coach en informatique me félicitait de mon désir d' apprendre et de mon opiniâtreté. Mes résultats l' enchantaient et elle me donnait d' autres plans. Disons que j' ai appris à faire une maquette là, en formation accélérée foudroyante. Lorsque j' ai signé le contrat de ce livre je ne me suis pas engagé sur la maquette car je ne savais pas faire. Avant la cinquième page, grâce à elle je savais et ce sera écrit sur mon prochain contrat. Je m' occuperais de tout. Comme Soledad et Sébastien.

On trouve vite à l' ordi finalement quand on sait ce qu' on cherche, ce dont on a besoin mais pour les amateurs ( surtout ceux qui touchent mortel en informatique ), ceux qui cherchent quoi chercher, Qui veulent à tout prix trouver quelque chose : méfiance ! Il y en a trop et c' est trop facilement donné.

Mon coach m' a fait cette formation à l' oeil. C'est bien mais bossé comme elle m' a fait bosser j' aurai peut-être pu lui réclamer un petit smic.

Entre tout ça les pages se montaient assez paisiblement et sans routine monotone.

Et puisqu' on parle de Manpower Lucie fit ça fissa... ( oui-oui.) : Pages 86 & 87.

Enfin, je ne l' ai pas beaucoup vu travaillé là dessus vu qu' on s' était briefé le vendredi soir en fin de journée vers 10 heures ( oui, le week-end on aimait bien finir un peu tôt ) en se disant enfin c' est moi qui disais : " On fait comme on a dit. Vous me montrez tout ça lundi matin je fais un petit déjeuner de travail venez donc vers huit heure trente et passez un bon week-end hein, Ah! Paris...". Elle arrivait le lundi à huit heure avec des croissants et dans son ordi la page ci-dessus qui partait chez l' éditeur sans retouche et sans trop de compliments pour ne pas perdre de temps et garder ce mood nerveux jusqu' au bout si ce n' est du livre, du moins de son stage.

Des pages comme ça j' en ai fait plein dans ma vie, avec des photos belles ou moches, des dessins d'autres gens, de la typo seule aussi et parfois tot ça mélangé. J' en ai fait des mieux, j' en ai fait des pires et je peux dire que c' est une sale merde. Comme un Rubik's Cube ou un taquin : au début ça va seul et à la fin c' est la méchante prise de choux.

Donc maintenant, je n' ai plus charge d' âme, pas d' autorité à assoir, plus d' interêt supérieur, je peux le dire à l' aise : Lucie vous me bluffez. Quand je pense aux merdes que j' avais trois mois avant de passer mon diplôme... Non. je vous jure, c' était pas mieux avant...

Peut-être Damien Hirst à commencé sur la même page de Google Images que nous. Voyez où ça l' a mené :

Patou ( Jean ) avait eû la classe d' inventer Le Parfum Le Plus Cher Au Monde. pour je ne sais plus quel jus... Avec des roses de Bulgarie - Voici la scupture la plus chère du monde. C' est en carats, c'est pesé, attesté et à cette aune un Van Gogh ( au prix de la toile et du bois ) ça ne vaut pas un clou.

Quelle merde l' Art en ce moment...

J'aimerai faire un jour un Van Gogh ( j' ai fait pire ) mais aussi un Hirst ( idem, avec de la super glue sur un bouchon et des strass ) mais celle-ci je n' aurai pu la réaliser moi-même à ce moment car je n' avais pas encore reçu le deuxième chèque prévu par mon contrat à la parution et j' avais salement claqué ailleurs.

D'ailleurs maintenant que c' est paru & payé peut-être pourrais-je aller à la vente mais tout ce brillant ferait tâche dans l' atelier... je prendrai le veau dans l' aquarium ça fera bien dans mon fumoir devant le billard ou le veau à cinq patte qui ferait bien près de ma piscine mais ça fait nouveau riche. Je ne prendrai rien, juste pour le plaisir de yeux comme je fais avec tous les autres sinon après on ne m' aimerait plus pour ce que je veux mais pour ce que j' ai.

Or, l' Homme est ce qui lui manque.

A cette vente de Hirst au mieux je vais renconter Nathalie car elle aime l' art et respecte les artistes - Elle doit être aussi riches que nous trois réunis forcément mais ils seront là Soledad & Sébastien, venus claquer leur thune ici parce que vraiment, que faire de tout son argent lorsqu' on a déjà tout ? Mais c' est Arnaud & Pinault qui risquent de nous saoûler avec leur poker menteur pour faire flamber l' enchère. S' il y a Saatchi c' est mort. On va voir Templon pleurer dans les bras de Lambert. J'espère qu' il y aura des hôtesses Smirnoff ou Marlboro Light, on aura au moinsquelqu'un a qui parler de quelque chose d' intéressant.

Pas qu' ils n' aiment pas Hirst tous ces gens, ils sont cons mais pas à ce point là. Non, c' est juste pour emmerder l' autre et lui niquer sa putain d' fondation d' sa mère.

Non, j' irai pas. Tant pis. Je paierai l' ISF mais au moins je m' f' rai pas chier. ( ou j' épouse Albanne. Elle m' aime et elle habite Monaco ).

J' ai vu autre chose au hasard du net qui ne doit rien valoir non plus mais si j' était milliardaire c' est ça que j' acheterai.

Si j' étais inspiré je le ferais moi même car la je me sens proche par l' esprit et par le manuel. Signé Kentridge sur le fichier, est-ce l' Artiste je ne sais pas mais c' est beau :

Un autre truc magnifique d' origine inconnue. Sur le fichier est écrit : Crâne-pépin-cristal démerdez-vous avec ça :

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Et ce Polaroïd du boss. Peut-être un auto-portrait ou pas on s' en fout. J' ai des dessins de lui dans un bouquin avec ce motif vaniteux. Je mettrai plus tard.

Mais lui son matériaux c' est de la merde. Je veux dire un truc pas cher ( que j' adore par ailleurs ), la sérigraphie et il à sérigraphié enfin, il a fait sérigraphier sur des toiles, en série comme des affiches. Chaque toile vendue au prix de la peinture ( la bonne en tout cas la chère ).

ça a fait, ça fait encore un tabac.

Je trouve ça quand même plus fort que ce que fait cet escroc de Hirst.

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Pourquoi je l' agresse comme ça l' escroc ?

Parce que je ne peut rien de rien contre lui et qu' il n' a rien à craindre et plus sûrement encore rien à foutre.

Moi, je n' existe pas dans dans le ( micro ) monde de l' art. Lui est au Rijkmuseum d' Amsterdam. Un des plus beaux musées des Pays Bas donc d' Europe donc du monde. Moi je rêve de faire des bâches de chantier sur n' importe quel chantier avec les gravats derrière. Lui il fait ça.

Et l' autre con - parce que lorsqu' il y a un con, à côté il y a toujours l' autre con - de Jeff Koons à Versailles n' a rien fait pour me remettre d' équerre avec l' Académie.

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.Changeons de chapitre... ou si je vous rase, quittez moi à tout jamais. Avec mes billets faites comme dessous mais ne vous faites pas mal...

                                                                   

 

Voici une double page qui évidemment à un sens.

Elle est composée de deux images qu' il faut que vous voyez séparément et dans l' ordre que je leur assigne car il y a une redoutable mécanique, un terrifiant suspens ( on parle à des gamins de huit ans et à cet âge on peut, on doit et on a peur du loup ) et l' histoire se clôt sur un happy end.

C' était comme un très-très-court-métrage puisque je n' avais que deux images et avec ça même Hitchcock aurait peiné.

J' ai peiné mais c' est comme passer l' aspirateur : très gratifiant.

Attention, écartez les enfants de moins de huit ans et les personnes sensibles. C'est gore.

Image # 1 : ( avec une belle petite faute comme je sais très bien faire aussi ).

Ascenseur ( ou le doigt sur la molette ), le curseur descend... " - Oui.

                       L' image monte... - Oui.

                               mais où est la victime?

                              Elle monte encore .../...     - Oh oui...

                              ( c' est pire que massacre à la tronçonneuse ce truc... )

                                  Elle monte toujours ...     - Oui-oui ! Vite je n' y tiens plus ! ! !

                                                  Et alors ...      - Alors ?

                                                  Alors ... /...         - ALORS ? ! ?

                                                    

                                                  ALORS  ! ! !...  

Image # 2 :

   

- Ahhhhhhhhhh ! ! ! "

Ouch !  c' est bon quand ça s' arrête... Tout ça n' était donc qu' un leurre.

Vous avez eu peur un moment n' est-ce pas. Oui je sais c' est terrible, ça fait très peur à la première image et on comprend à la deuxième qu'il n' y a pas mort d'homme. Pas même mort de mouette. Pas de bléssé, pas de sang. Mais pas une égratignure. Rien. " Tu m' as bien eû avec ta sauce tomate ". Vous vous êtes fait balader.

Moi j' adore ça. ( qu' on me balade je veux dire ).

Cette deuxième image est ce qu' on peut appelé une révélation qui est souvent la marque du happy end. Toute cette boucherie n' était que de la sauce tomate c' te blague.

Plus la première image vous aura paru terrible, plus vous aurez cru voir du sang, plus j' aurai été convaincant et plus vous serez heureux de sortir de cette enfer et vous rirez de vous être laissé abusé.

Si vous êtes d' un naturel blagueur vous vous précipiterez sur le premier ami venu pour essayer de l' effrayer aussi avec cette bonne blague. Je le sais, je fais pareil.

Pour me venger de toutes les fois où je me suis fait avoir depuis la première fois que ma mère m' a raconté Le Petit Chaperon Rouge - où cette sadique à tout fait pour me faire croire que la gosse s' était vraiment fait mangé - jusqu' au Silence des Agneaux ou Massacre à la tronçonneuse en passant par Guignol, Charlot, les clowns, Lassy, les films de Frank Cappra enfin, toutes les histoires à happy end fonctionnent de cette manière et plus on est touché, triste, déprimé, effrayé par cette première phase plus la seconde nous rend heureux.

Si c' est un film sans happy end, plus vous déprimerez dans la salle et jusqu' au bout, plus vous serez content de vous retrouver dans la rue.

Votre vie c' est le happy end.

Même si je rigole au début de ce billet sur mes propres images en les caricaturant je parle là très sérieusement de la mécanique du rire qu' aucun humoriste digne de ce nom n' ignore et il l' actionne en mécanicien pour que sa machine tourne à plein gaz.

Il arrive que des gens, sans le savoir, déclenchent ce ressort par une erreur, un iatus, un contre-sens et qu' ils puissent faire ou se faire peur et en rire finalement. ils peuvent aussi faire rire autour d' eux sans savoir de quoi. C'est même d' autant plus drôle...  Bergson en a fait des livres.

Les spectateurs de Buster Keaton n' ont pas besoin d' avoir lu Bergson pour rigoler mais je vous fiche mon billet ( expression bien venue sur un blog ) que Buster Keaton connaissait la fonction et le fonctionnement du rire par coeur et mettait ces principes en oeuvre pour nous faire rire mais lui en chiait de rond de chapeaux ( expression bien venue pour son personnage ) pour que ça marche comme ça sur nous.

Et c' est pour ça que ça marche.

Je m' embrouille peut-être dans les chronologies Bergson / Keaton mais peu importe, je ne veux pas dire que Buster Keaton ait lu Bergson pour conçevoir ses gags mais je penserais volontiers que Bergson à vu les films et qu' il en a bien ri pour comprendre si bien pourquoi tout le monde avait ri avec lui, le philosophe de haut niveau à côté d' une bignolle, d' un plombier, d' un dessinateur et d' un gosse de dix ans avec sa soeur de huit... Un truc universel.

La saine catharsis qu' apporta au monde Dionysos himself rappelez-vous.

Et b' en moi, j' essaye d' être à la hauteur et me trouver une petite place dans cette infinie concaténation de talents, sans dilapider l' héritage ni trahir les pairs. En être digne et si possible, de cette position privilégiée, tenter de pousser le bouchon pour que le truc ne s' arrête jamais, se démocratise et ne se vulgarise pas. En tous cas pas par moi.

Ce n' est pas un voeux pieux, ce n' est pas un truc qui tombe du ciel avec ce fameux don que j' aurai ( mais quand qui m' a donner quoi où ? ) et cet humour, cette aisance pour transcrire... Teu-teu-teu ! pas si facile de feindre l' aisance ou de  forcer l' humour ( deux oximores ) c' est un taf, une vocation. C' est n' est pas une sinécure.

Vous avez vu sur tous mes blogs que j' avais d' autres façons de dessiner qui ne sont pas dans le registre de l' humour. On peut vivre sans. Les gens qui ne vivent qu' avec m' emmerdent encore plus et moi je vis très bien d' avoir les deux car le sérieux me repose de l' humour et l' humour du sérieux. Enlevez m' en un, je boite.

Voilà pourquoi vous me trouverez neuf dans les deux registres. Toujours épuisé et rincé par le genre que je quitte pour me vautrer avec délice dans l' autre qui est tout son contraire et qui me fait récréation.

C'est pour dire que tout ça, Hitchcock, Bergson, Keaton, la bignolle, Dionysos et tout le toutim sont là lorsque je prend ma feuille blanche pour commencer quoique ce soit. Vous comprendrez que ça ne laisse que peu de place à la légendaire angoisse de la page blanche.

Non pas que j' y pense en ces termes bien sûr - il me semble même que je n' ai jamais autant formuler ça que sur ce billet avec cet exemple de double page - mais j' ai déjà pensé, réfléchit, lu, écouté, discuter de tous ces points, un jour çi avec l' un, un jour ça avec l' autre. Pas en exégète, pas en expert même pas en étudiant mais en amateur ( celui qui aime ), en curieux, sur le terrain de mon travail, de mes loisirs, de ma famille ou au bistro, en voyage. Un dessin, quel qu' il soit, fait parler tout le monde de tous âges et dans toutes les langues. Ces discussions autour de ma pratique de dessinateur peuvent finir en horions ou en propos lumineux. J' ai eu les deux, j' ai eu moitié-moitié. Mais aussi le pire : l' indifférence.

Non. Quand j' ai un taf il n' est plus l' heure de penser. Quelqu' un m' a programmé. Je lui ai montré trois ou quatre façons de dessiner un oeuf. trois réalistes, dessinés sur le motif avec trois outils différents et un quatrième à pattes, qui peut courir, sauter et dire une idiotie. Chaque oeuf est différent, l' esprit est différent, quatre fois différent. Radicalement. Il peut aimer les quatres le cher commanditaire, comme moi, en préférer encore deux s' il veut mais il n' a droit qu' a une. ce sera celle-là.

Quelle qu' elle soit, à ce moment là c' est ma préférée. L' enfant chérie qui va m' apporter Gloire, Fortune ( et mon p' tit supplément ). Les autres façons? Je continuerai pareil mais pour pas un rond.

Ainsi je peux tout faire.

Tout sauf n' importe quoi.

Pour cela voyez ailleurs, il y' en a plein...

Je ne réfléchis pas à tout ça pour dessiner cette andouille de mouette néanmoins tout cela m' habite et guide un peu ma main mais dans ma tête je bosse. Il n' y a pas de débats pendant les heures de travail.

Quoi à la place? - Rien s' il vous plaît.

Lorsque je sais quel est mon outil et que j' ai mon sujet ( A4 avec des bonnes marges ) je sors mon crayon, je griffonne en dilétante avachi sur ma banquette ou sur un banc public, dans les marges et finalement partout, sur le texte que facilement j' oublie pour trouver quoi dessiner en mélangeant tout ça et vous comprenez aisément qu' une aquarelle n' amène pas les mêmes choses qu' un oeuf à patte même souple à volonté et très spirituel.

Je pense à des trucs stupides parfois, mes brouillons en gardent la trace, vous l' avez vu. Je tourne autour du pot. Je cherche et parfois je cherche quoi chercher car je ne suis pas Picasso, vous aurez vu ça aussi. Mais Picasso à ma place aurait-il pu dire " Je ne cherche pas. Je trouve. " ? Quoi qu' il en soit, chacun dans son truc à sa façon nous arrivons au même résultat.

Ces deux petits carrés qui préfiguraient ce que vous avez vu plus haut en version def de def est déjà dans l' ordre dès le premier brouillon. Conçus pour qu' on les perçoivent tel que vous les avez eu ici : Image # 1 d' abord. Image # 2 ensuite.

Je fais peur avec mon masque d' ogre puis je le baisse en faisant coucou. On a dû me le faire lorsque j' avais trois mois. J' ai dû le faire à mes gosses au même âge. Je perçois cette mécanique et en crayonnant comme on dit, je me fais le film dans ma tête.

Sur ce blog, pour ménager mon effet, vu le sens de lecture, il m' a fallu les mettre ainsi : une en haut, l' autre en bas.

Si j' avais eu un petit format dans une page au milieu d' autres choses j' aurais fait ça :

                                                    

et votre oeil irait de la première image à la seconde - comme vous venez de le faire à l' instant - car c' est notre sens de lecture à tous. Pas besoin de flèche. Tout le monde sachant lire lira dans le sens que je veux. C' est dans notre culture.

Si je traverse la méditerranée, dans tout le Maghreb, Moyen Orient et quelques pays d' Orient, il me faudra faire le contraire. Inverser gauche et droite et vous me lirez comme il faut.

Si c' est au Japon, il me faudra les mettre comme au début de ce billet, verticalement enfin, rien n' est simple et tant mieux mais du coup il faut un peu se prendre le chou lorsqu' on veut envoyer un message clair.

Et j' fais quoi là, j' tricote ?

Alors, où mettre quoi ?...

Dans un album, dans un magazine il est scientifiquement prouvé que notre oeil se pose d' abord sur la page de droite puis à gauche.

Excusez ce scientifiquement prouvé péremptoire et définitif où vous pourriez me dire : que connaissez-vous aux recherches de ce genre, quelles sont vos sources?

Non, je n' ai vu aucun chercheurs dans ce domaine.. à part quelques Sciences et vie ou National Géographic je n' ai pas lu assez pour prétendre  être expert mais je sais en revanche qu' une page de publicité dans la presse magazine coûte plus cher à droite qu' à gauche.

Ce qui explique qu' on ne voit plus à gauche que des pages de rédactionnel et à droite la main qui les nourri, les sponsors, la pub. Et dans beaucoup de titres c' est le plus important.

Donc je n' ai pas une confiance aveugle dans ce que dit la presse magazine en général ni sur ce sujet en particulier mais ce dont je suis sûr c' est que si ce n' était pas scientifiquement prouvé, les annonceurs - qui ne sont pas les derniers à toucher en matière de négo. - n' auraient jamais accepté ça. Eux ont vu les chercheurs et leurs ont payé des études sérieusement menées. expertise et contre-expertise, ils ont dû faire ça sérieux et pour l' instant il raquent sans moufter. Ils se battent même pour avoir la place. Que trouverai-je de plus qu' eux ? Univers impitoya - a - bleuh...

J' accepte donc ce postulat comme j' aurai accepté le contraire s' il était venu. Je fais avec.

Si je fais une page d' album je dois mettre la redoutable image # 1 sur la page de droite. C' est elle qui doit nous sauter à la gueule.

L' oeil ira ensuite naturellement à gauche où l' attend son happy end en pot de sauce tomate.

Oui. Faisons comme ça et à l' abordage

c' est ainsi que j' ai construis, que j' ai rêvé cette page qui n' est pas du genre où on peut se planter. Je joue sur du velours et je sais que sur cette page au moins il ne peut y avoir de problème.  Je rêve.

B' en oui. Je rêve de ça :

Eh bien dans le livre c' est  ça. Pages 4 & 5 : avec un s à oses évidemment ( merci la correctrice...)

Voulez-vous rejouer avec moi au jeu des une erreur?

Cette page, ainsi montée me fait penser à un parent, à une grand-mère trop bienveillante qui dirait à son moutard : " Je vais te lire Le Petit Chaperon Rouge mais ne te fais pas de soucis la Fillette finie bien et le loup est tué..."

Faire ça sans y penser est une erreur. Me le faire faire ( sans m' en touché un mot ) à moi qui y ai tant pensé est une faute? C' est limite.

Je veux dire du mauvais côté de la limite.

                         ... / ...

Tiens, je crois que je vais aller faire un petit tour à vélo le long du canal pour oublier cette page enfin,  oublier celle-ci ce sera vite fait.

                     C' est pour celle-là que c' est dur.

Vous me comprenez ou bien?

 

Après la 8, avant la 10, une de plus, une de moins, la recette numéro 9 se présenta sous ce blaze : Brochettes de thon du Capitaine Crochet.

Ah ça, ça parle...ça résonne même.

Je m' envole. Je plane, je flotte là dedans tout de suite :

                                        

                                           

Evidemment, On n' est plus chez Walt Disney et Jack Crochet n' est pas le guignol prognate en redingote violette à bouton et galons jaunes. Car il existe un autre monde que trop encore ignore et que Walt n' a rien fait pour promouvoir où Clochette est autre chose qu' un Ersatz de pin-up chieuse et dévergondée sapée en bunny de chez Play Boy et Peter Pan un peu plus complexe et intéressant que cet adolescent roux prépubère et impertinent. Toujours habillé en vert. On en parle ici.

Sur Google Images en tapant Capitaine Crochet. Il faut passer sept pages de Walt Disniaiseries et de Dustin Offmann ( rapport à Hook ) pour tomber sur une page qui parle de l' inventeur. Je veux dire qu' une page qui parle de l' inventeur nous tombe dessus.

Enfin, chargé comme ça, j' arrivais à ma neuvième recette mine de rien...

Entre cafés, clopes, coups de fil et siestes éclair, sur mode avachi au fond de ma banquette et surtout, surtout! sans personne de vivant dans les 65 M² de cette base pas même un rendez-vous je chantonnais ce titre dans ma tête .

( lui ai-je trouvé un air sur mon Hohner Marine Band ? je ne sais plus ) mais je griffonnais... :

J' essaie toujours ça en premier : rebondir sur le titre pour remplir la page d' en face et parfois ça marche comme dans les pages du chapitre II La Pizza mortelle, l' Avocat Crevettes, la Popcorn Soup, les Spaghetti, le Tartare, le Pudding Coco-Banane et parfois ça ne marche pas.

Alors je descends dans les ingrédients ou dans la recette et là je trouve un truc comme le citron du Crumble des Grenadines vu dans le même chapitre ou les Bagels des Barbades où le poulet fit l' affaire. Et lorsque tout bien lu je ne vois rien venir je mets une blonde à forte poitrine.

Déjà je m' fais pas chier et en plus c 'est vendeur.

Les pages comme ça ne sont pas faites pour faire joli sur mon blog ni même joli nulle-part. Ce sont des notes et les divagations, le ors sujet, les idioties ont leur place. On les griffonne une fois pour toutes afin de les évacuer et rebondir parfois pour trouver le dessin juste.

Dans la marge je peux noter une idée qui passe et qui se rapporte à une autre page. Je déploierai plus tard tel ce gant dont je savais qu' il me fallait le montrer pour donner des conseils de sécurité lorsque la recette parle de chaud ou cette tête de mort dont je reparlerai plus loin mais cela m' a servi à faire une pleine page sur fond vert de gris et c' est très joli. Vous verrez.

Ce petit gant une fois noté, je prendrai plus tard mon porte-plume, mon encre de chine et tant pis pour moi et ma chemise si je reste avachi comme pour la page ci-dessus aussi, eût égards surtout à la chemise, prenais-je la position du scribe dans les starting-blocks qui est aussi verticale que l' autre est horizontale, ça joue sur le mental,

ça joue sur le graphique. Forcément...

Un autre ( inédit ) dont la trace doit se trouver sur un autre brouillon :

Moi je pense à Marguerite Duras. Forcément...

Et celui-ci que vous verrez dans ce livre :

Lucie eût été là, je lui eû demandé de me centrer ça vite fait " Um peu de traviolleu j' aimeu bien, qu' elle m' aurait dit en chantant - Mais j' vous paye pas des fortunes pour faire le livre de vos rêves mon p' tit. Que je lui aurais répondu. Et c'est comme ça qu' faut qu' ça marche dans ma petite entreprise... et p'is i' a pas qu' ça...

Il y a  plus utile comme ça qui va faire sa page à l' aise.

Pour toutes les grandes pages Lucie est d' accord avec moi et je crois que c' est sans crainte et sans flagornerie qu' a tout ce que je lui montre elle dit ;: " J ' achèteu ! " .

( ah! ça, elle peut. En un mois à Paris elle s' est pétée de thune comme jamais à Montpellier. En plus, elle à pas eû une seconde pour aller le dépenser faut voir ça aussi... ) :

Mais ce croquis au dessus n' est pas fait pour faire des livres enfin, pas celui-ci. Et la page de manuscrit revisited encore au dessus non plus. Tout juste a t-elle servi à fabriquer une page comme celle là :

Je donnais ça à Lucie. Elle cleanait comme une bête, elle enlevait le gras. Avec mon fichier elle en faisait deux pour les deux pages côte-à-côte, épurés mais à l' os et bien carrés qu' elle envoyait à l' éditeur. Puis elle faisait des hachures rouges sur un chemin de fer qu' on s' était installé.

Moi j' étais déjà sur la dixième recette. dix déjà! - Non, Encore vingt...

Un peu plus tard elle m' a envoyé cette page qui devait faire partie de son dossier de Diplôme au rayon Stage chez un professionnel de la profession. encore que moi je trouve que ça fait plutôt stage d' arts plastiques chez l' habitant mais peu importe elle à eû son diplôme et que croyez-vous? Elle cherche du taf vers Montpellier mais où on veut...

Elle me montre en position de scribe sur son papyrus. Il serait impossible qu' elle vous montre mon autre position de travail spéciale lecture de manuscrit avachi au fond de ma banquette car ça, personne ne pourrait.

J' ai ma dignité...

Donc ayant mis sa lumière, Lucie envoyait ça avec les dessins comme ça en vrac car nous ne connaissions pas la maquette qui se faisait vers Fontainebeau ( je crois mais peut-être ailleurs par mèl avec un jeune graphiste compétent et pas cher...(( ou très cher, c' est le fils d' un cousin. )) Que sais-je... ) :

Et ça :

Quelques jours plus tard j' ai eu un mèl qui disait - en substance - que ce dessin ne marchait pas car on ne voulait pas risquer un procés avec Disney. Que je fasse d' autres propositions.

Un procés avec Disney?!? Mais d' où y sort c'ui là? qui est on ? A t-on vu un avocat compétent? Ou est-ce encore Machin qui a ramené sa science? Et puis-je sereinement travailler moi avec tout ce que j' ai à faire déjà et encore? Est-ce que je ne donne pas assez et plus même que ce qu' on me demande et heureusement car si on me payait si cher pour ne pas faire ce que des abrutis croient qu' il ne faut pas faire je ne tarderai pas à faire ce qu' ils croient qu' il faut faire.

Et ça, le peu que j' en ai entendu : J . A . M . A . I . S . Jamais!

Mais je ne décroche pas mon téléphone à ce moment d' ailleurs sur ce bouquin il y a eu peu de téléphone et c' est très bien.

Faire répondre sur ce mèl et cracher ma Valda? Non, je crois que je n' y arriverai pas. Je vais blesser des gens qui ne sont pas responsables et qui subissent eux aussi le système. Sauf qu' eux ne le savent pas. Ce sont les chiens au cous pelés de la fable de La Fontaine et moi je suis un loup.

Ce serait facile de sortir les crocs et se passer les nerfs sur un fusible inexpérimenté et inconscient du rôle qu' on lui fait jouer mais n' ai-je que ça à faire? Non. Comme le loup je vais dire ciao à toute la maisonnée. Je vais arrêter ce livre. Je vais arrêter dessinateur.  Je rêve du tri-postal au smic. tente cinq heures par semaine mais ils vont me refuser : limite d' âge.

C'est généralement là que je décide de me suicider. Et je le fais.

Je range un peu ici, je fume une cigarette d' autant meilleure que c' est la dernière. Idem le café et je file sur mon vélo direction le canal et à l' embranchement des canaux de l' Ourcq et de Saint-Denis j' en choisi un en me disant que c' est l' ultime choix que je fais de ma vie. ça me soulage et ça m' enfonce car force est de constater que les deux me plaisent et c' est encore un déchirement mais j' y vais puisqu' il le faut. Ainsi finira ma vie dans l' embarras qui l' a toute habité : l' embarras du choix et quoiqu' il en soit, rouler d' un côté ou de l' autre finalement je sais pas vous mais moi, ça m' enlève l' envie de mourir en moins de trois cent mètres.

Je tourne encore un peu, je vois des gens, on rigole, on pense au dîner, les courses enfin, la vraie vie. Entre gens de bonne compagnie.

Je rentre alors comme neuf et je fais un mèl plutôt gentil qui dit - en substance - Non-non, rassurez-vous, Crochet n' est pas à Disney il est à nous, profitons-en. Lisez mon fichier, allez sur tel Wikipédia en attendant je vous prépare très vite les trois pages que vous etc. etc.   

Avec ce fichier joint scanné sur un Folio Junior de chez Gallimard-Jeunesse :




J' étais heureux de ne pas être mort et d' avoir convaincu calmement.

Faire autorité sans autoritarisme. Convaincre sans dictat. Expliquer le pourquoi de chose qui peuvent sembler banales.

A t' on insisté auprès de moi? je ne sais plus ( mémoire sélective ) mais le débat à dû se poursuivre loin de moi autour de la maquette et est-ce Machin ou Chose qui eût cette lumineuse idée de supprimer Le Capitaine Crochet dans le titre parce qu' avec Disney quand même on ne sait jamais et que ce serait plus dur de virer Crochet du dessin à côté.

On a dit ok et ainsi fut fait :

Ma théorie sur le bénéfice de faire parler l' illustration avec le titre plutôt qu' avec un ingrédient quelconque ( en l' augmentant sans être redondant attention! )  cette théorie qui avait trouvé là un beau terrain pour s' exercer et bien ficeler ma double page fut mise à mal avec deux cliques sur une souris qui n' était pas la mienne.

Faut-il avoir l' esprit mauvais pour saboter ce petit spectacle que j' ai tant plaisir et que je me donne tant de mal à monter.

On n' est pas si mauvais me dira t-on peut-être.

Alors c' est pire. Ne me dites pas que celui qui me tue le fait inconsciemment ! Je vous jure bien que je préfèrerai mourir d' une balle dans la tête tirée par un sniper surdéterminé qui veut me tuer moi et toute ma race qu' écrasé comme un chien par un conducteur inconscient perdant le contrôle de son véhicule ou prenant par erreur un sens interdit. Vous viendrez me dire sur ma tombe que le chauffard était quelqu' un de, par ailleurs, tout ce qu' il y a de bien.

Faites gaffe. Lisez mon épitaphe je l' ai composé pour mes visiteurs : Ci-Gît F.L. 1950 / .... .Parfois Raseur. Jamais Rasé. ( Bodoni Romain Shadowed cps 60 cap et bdc Or en relief creux ). Mais si vous me chuchotez de telles sornettes et si les expressions réveiller un mort et se retourner dans sa tombe sont basées sur une réelle observation vous risquez de vous prendre un bout de marbre dans la tronche. Mais violent !

Car J' avais la solution elle était là et du fait il n' y avait pas de problème. Pourquoi en mettre quand il n' y en a pas et que tout roule comme il faut.

Qui pense que ?

Qui fait deux cliques sur sa souris pour virer ça sans moufter ?

Qui dit ok ?

Qui dit " Nous ? montrer un B.A.T. à un illustrateur  c' est quoi cette invention? "

Qu' aurai-je fait si j' étais éditeur ? ( puisque les éditeurs maintenant se mettent à la place des illustrateurs... )

Et bien moi, je crois que j' aurai fait ça simplement comme on me l' aurai envoyer et sans en toucher un pixel.

( j' attends les comm. car les goûts et les couleurs vous voyez, ça se discute ). Mais on ne peut pas aimer les deux. Néanmoins bien sûr ne le perdons pas de vue : Faut qu' tout l' monde mange...

J'aurai eu l' impression de faire sourire les gosses avec de la culture. De la Littérature. Même si le ressort de cette blague leur était passé loin au dessus je suis sûr que chez certains ne serait-ce qu' un, il en serait resté quelque chose et découvrant le vrai Peter Pan à seize ans peut-être - ou quarante cinq comme je le fit moi-même - il lui reviendrait un vieux souvenir au goût de madeleine, l' odeur de cuisine mêlée au parfum de sa mère lorsqu' il préparait pour elle ses succulentes Brochettes de Thon du Capitaine Crochet et dont tout le livre, à huit ans, lui avait montré des pirates avec autre chose que les trucs qu' on voit à Mac Do.

Parce que c' est ça le problème avec nous les artistes, c' est qu' en plus des sommes considérables qu' on nous paye pour faire ce job - sans parler de la gloire - on voudrait en plus transmettre quelque chose qui, lorsqu' on nous l' a transmis, a un peu changé notre vie. L'a enrichi.

Enfin je dis nous, c' est pas tous les artistes qui pensent comme ça. Nous n' avons pas tous les même valeurs...

Et certains artistes s' en sortent trop bien.

Jolly Roger est le nom que les pirates donnaient à leur drapeau où figurait la fameuse tête de mort. Une hypothèse fait venir ce nom de Joli Rouge et il y a sûrement des hypothèses américaines moins franco-françaises mais je m' en fout du nom. Je vous montre mes images :

Cette page et les 3 suivantes furent réalisées par Lucie " La Lumière " Guglielmi of Montpellier & Worldwide qui m' a assisté pendant plus d'un mois- ce qui m' a coûté une fortune mais c' est tout à fait normal car le talent et la qualité ont un prix et je ne lésine pas là dessus - elle a su trouver dans les poubelles - qui chez moi sont énormes et bien bourrées - ces petites têtes de morts et qui a su les arranger, les magnifier comme ça mais fingaz in de noze.

Voilà en trois images le film de la journée : Lucie va travailler - Lucie travaille - Lucie à travaillé et derrière elle c' est Karine qui passe nous ravitailler en pâtisseries orientales et un bouquet de menthe et qui peut-être me pondra tout à l' heure de quoi remplir la dernière bulle qui figure sur ce billet.

Donc dessous, trois pages de gauche. Elles servent à marquer les chapitres Entrées, Plats, et Desserts.

J' aimerais voir du papier peint comme ça ou des housses de couettes, de la toile cirée, du tissus, des tapis mais beaucoup d' autres choses qui remplaceraient tout ce qu' on voit de moche et de cucul dans le domaine et me mettre à côté e ceux qui le font bien. Je ferais un CDI à Lucie et ça chierai des bulles.

Parce qu'elle touche la gamine pour trouver dans toutes ces paperolles qui volent ici et il faut la touch pour prendre celle-ci à droite justement, morte quasi au fond d'une caisse et de choisir celle-là en bas pour la ressusciter telle Lazar criant au miracle et la faire briller sur son petit papier-peint.

La belle jambe ce sera pour ne autre fois. On l' a casé nulle part. Tant pis. Ce dessin - en exclu sur ce blog d' happy few - reste à vendre et l' idée à pirater pour les escrocs de mon espèce.

J' en ai très envie, je veux faire quelque chose avec ça. Je veux dire quelque chose de bien pour moi et pour tout le monde mais je ne peux évidemment pas le faire seul. Je cherche des partenaires éclairés pour cette aventure et mes blogs sont une façon de leurs montrer ce que j' ai sous le pied.

Et j' en ai encore beaucoup et un peu plus haut également et j' aimerai bien que ces partenaires là en aient un peu aussi; ça et quelques convictions.

Voici la page un. Nickel. ( C' que c' aurait été beau sur un papier Rivoli Ivoire de chez Antalis. Comme La Pleïade, ça existe dans tous les grammages ) et quoiqu' il en soit sur cette page de gauche Mesdames & Messieurs s' étaleront autant de dédicaces que vous, vos gosses, ceux des autres et leurs copains voudront bien m' en faire étaler. Les copines également.

Les pages 28 & 29 telles qu' elles sont dans le livre :

et ci- dessous telles que je les eû mises là mais bon, c' est mon point de vue et ça ne me gêne pas qu' il y en ait d' autres mais c' est encore ces trous blancs au milieu qui me gênent et que je ne perçois que comme du vide. On n' en a pas jouer pour construire ce petit édifice.

Moi j' ai un peu replâtrer vite fait en ne jouant qu' avec la taille de mes dessins. Je ne suis pas entré dans la typo parce que je n' ai pas ce magnifique Gill Sans demi-gras dans mon ordi et que je ne veux pas non plus y passer ma jeunesse mais évidemment il fallait aussi se servir de cette body-copy dés la conception de cette page et en faire la colonne ( vertébrale ) de l' édifice, la charpente où l' on eût posé ces petites briques vernissées qu' auraient pu être mes dessins.

En haut c' est des bouches trous :

Ma fille me dit : " Mouais, subtil hein? j' avais pas vu la différence. - Oui que j' lui dit, Mais je suis subtile et toi tu n' es pas maquettiste, directeur de collection ni éditeur. "

Pages 62 & 63 ( et rassurez-vous je ne vais pas re-maquetter tout le bouquin. Je laisse courir. ) :

Pages 36 & 37:

Pages 38 & 39 :

Pages 42 & 43 :

Je ne voudrais pas qu' un si bon mot se perde dans les méandre de la low def mais ça se lit très bien sur le livre aussi vous fais-je ce petit zoom :

Et dans la marge :

                                  

Marge idiote pour un enfant de huit ans ( parce que le mot concept, houlàlà ! il ne faudrait pas qu' un gosse demande d' expliquer. Et quelle corvée de profiter de l' aubaine pour lui montrer à quoi sert ce gros livre qu' on appelle dictionnaire ).

Pourquoi je note alors? pour le montrer quand même à quelqu'un qui va me dire " trop drôle, ' faut qu' tu mette ça dans ton bouquin... " ( mais pourquoi t'es pas éditeur toi ? )  et à une autre qui me dira : " Mouais, Moi je suis pétée d' rire mais pour un gamins de huit ans, je doute enfin, les parents de nos lecteurs ne comprendraient pas et c' est eux qui achètent tu sais bien. " ( mais pourquoi l' éditeur t' écoute toi? ).

De mon poste privilégié j' ai eu les deux.

 

  Le concept n' est pas dans le livre donc mais sortez le dessin par la porte il revient par la fenêtre. Ainsi vous verrez cette mouette là, qui se pointe le front comme ça exactement sur tout les petits encadrés où est écrit " Côté Idées ".

Je vous les montre, c' est du taf ( parce que la petite corde avec le noeud qui va bien et les typo bien d' équerre avec le petit truc comme ça dessous je fais pas ça en me grattant ( tiens d'ailleurs, je me rends compte en mettant cette image sur ce billet que le petit truc comme ça fait le Z de Zorro + le 8 couché de l' infini mais là voyez, si le message est clair, je n' étais pas là lorsqu'il fut envoyé... ).

En me grattant je fais les brouillons dans les marges du manuscrit que je montre ici. Je m' applique et c' est en me grattant, avachi sur ma banquette, que ce concept de mouette m' est venu. Puis la mouette docteure est venue presque toute seule lorsqu' il a fallu la trouver ce qui m' a mis au boulot comme un forçat et fait bosser Lucie comme une technicienne de surface. :

Vous la verrez dans livre sur certaines pages coloriée comme ça :

Et sur d' autres pages comme ça :

( L' astérisque dans le petit truc comme ça sous la typo est une citation directe et revendiquée à René Gruau . La sienne à huit rayons et je m' incline Boss, la mienne n' en a encore que six mais je turbine - bon ça va, allé abrège.... )

Coloriée comme ça :

Dessin 100% hand-made : porte plume et encre de chine.

Couleur 100% pixels sur mon PC avec Photofiltre. ( Photoshop est trop compliqué pour moi. )

Je tourne... Pages 58 & 59 :

Pages 50 & 51 :

Pour Nathalie qui un jour me dit " Il n' y a pas de fille dans ce livre. - Et la mouette? c' est UNE mouette - Non, mais des vraies filles, La Fiancée du Pirate. - Mais quel genre? - Celui que tu veux. Ton genre à toi. "

Bon b' en moi, je suis un gars bien ordinaire alors elle est comme dans mes rêves : blonde à forte poitrine ( mais sans complexe et pas vulgaire pour un sous si vous regardez bien ).

Pages 70 & 71 :

Avec toujours ces trous au milieu...   

Pages 66 & 67 :

encore des patates rouges : 

Pages 82 & 83 :

Mais où vais-je chercher tout ça?

Vous l' avez vu au début de ce billet, Karine est passée aux studios, en voisine avec des petits gâteaux pour boire un thé alors que nous étions dans la soupe.

L' aubaine ! ... Entre deux gorgées de thè elle me demande où j' en suis et je lui montre noir sur blanc sur quoi je rame. ( Elle avait tout suivi depuis avant le début ).

Je lui pointe ceci en haut :

Cela à droite :

Et le temps de remplir la feuille en vrac en dessous pour cette trentième ( Et dernière ! ! ! ) recette je cherchais quoi mettre vis-à-vis mais j' était comme une serpière : éssoré, au fond du sceau et c' est ainsi que ce livre ne devait jamais finir.

Elle trouvait ça très bien :

Mais le format trop haut, l' histoire trop longue et ci-et ça, alors, elle met le doigt sur un seul de ces dessins et elle dit : " B' en lui y dit : Tu pars? et lui y lui répond : Non-non. Je Zeste ". Elle à dû pouffer - moi aussi - et resservir du thé. Vite sur un coin de papier j' ai noté cette fulgurance tout droit sortie de la tronche à Karine.

Un bijou comme ça, j' avais peur de le perdre. J' ai fait dans ma vie quelques dessins fameux, qui ont fait rire du monde avec moins que ça et j' en ai oublié de bien meilleurs cinq minutes après qu' on me les ai sortis faute d' avoir noté. Volatilisés carrément.

Ce n' est même pas une note. Je n' aurai pas à chercher ce papier pour le relire. en l' écrivant il s' est imprimé dans mon cerveau et n' en sortira que sous mes pinceaux.

Cinq minutes après, le thé finissait mieux qu' il n' avait commencé et une où deux heures après le premier round de ce livre s' achevait ( je veux dire qu' il m' achevait )

Pouvais-je en sortir vainqueur?

On ne se pose pas la question de cette manière là lorsqu' on est KO.

Et tiens je remets cette page toute seule...

                                           

Pour Karine toute seule.

                        

Voilà une page bien torchée.

L' envoyer à Karine ( sous le sceau du confidentiel défense jusqu' à publication ) m' a enchanté. De lui faire toucher du doigt que tout ce qu' on fait nous les artistes, ce n' est pas toujours en nous levant le matin, ayant bien réfléchi le soir, qu' on se dit " tiens je vais faire un dessin drôle pour la recette du crumble c' matin...". Ainsi a t-elle vu qu' on peut faire avec de l' imprévu, que c' est un jeu, que parfois c' est la chance, que deux bouts de trucs moyens en fasse un troisième et que ce soit bien.

Elle c'est le contraire dans son job. Tout est programmé et si elle attache deux trucs moyens quand elle fait ses manip. Il y a tout le dixième arrondissement qui se retrouve comme à Venise avec la statue de la République comme La Possibilité d' une Île.

Elle est éclusière de la ville de Paris sur le canal Saint-Martin et ce n'est pas rien car dans ce job verrouillé par le numérus clausus vous ne verrez que le happy-few mais encore pire que chez les taxis ou dans le show-bizness.

Le bol... Il faut être prêt quand ça nous tombe dessus...

C' était la dernière recette mais pas le dernier dessin car j' avais sur le gaz les pages d' intro, de fin et encore un peu au milieu telles les papiers peints à tête de morts que vous avez vu plus haut.

Vous avez vu aussi plus haut mes corrections de la page du crumble ou des papillottes avec mon méchant feutre rouge et bien pour que ce blog soit festif, convivial et tant soit peu inter-actif, je vous propose de jouer au

JEU DE LA PATATE ROUGE : Sauriez-vous mettre des patates rouges là où elles méritent de l' être. Prenez votre gros feutre et tracez les où il faut.

C'est facile : c' est là où il n' y a rien et c' est souvent en plein milieu.

Envoyez la réponse à l' auteur qui se résèrve le droit d' en rire.