Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
LA MORT DU PIRATE
23 septembre 2008

Chapitre V / ELOGES & CITATIONS.

/Humeur..  pirate3

( Pfff ! ... )

C' que j' aurais aimé aimer...    ... / ...   Vous pouvez pas savoir. 

Je reviens du canal car je reviens toujours du canal rafraîchi et plutôt tranquille.

J' en avais marre de feuilleter ce bouquin pour n' y voir que ce qu' il y manque. Ne rien voir. Voir le rien. L' abîme de la bêtise et le gâchi. Je sais trop ce que ç' aurait pu être. Trop ce que j' aurai fait moi si j' étais Cap' taine.

Mais non...

Je souque et je fais souquerpirate4 pirate5   et croyez-moi que ça souque. Sur l' annexe rue d' Aubervilliers avec le Mousse Lucie j' étais seul maitre à bord après Dieu et n' y croyant ni l' un ni l' autre autant dire : j'étais le chef. (  J' avais donné un gros bakchich au mousse ça l' avais calmée tout de suite ). J' étais le chef comme toujours quand je suis seul sur la feuille blanche mais en plus quelqu' un souquait pour moi et sans mollir ce qui me laissait tout loisir de vaquer à mes occupations de chef.

Jolly_post_it_1

Ce n' était qu' un mois et demi mais pour moi une première. C' était la première fois que je répondais positivement à une demande de stage. C'était vers Mars. Elle passait son dipôme en Juin.

Jolly_Post_it_revisited

Je ne me doutais pas que le résultat de nos heures de travail cumulées - sans parler des rêves - donnerait ceci avec ses qualités qui nous font plus voir encore la gravité de ses défaut et à ce titre pour Lucie c' est un cas d' école inespéré. D' abords elle a vu, entendu et vécu en direct le bouclage d' un bouquin avec un " vrai " éditeur avec un vrai sans guillemets dessinateur et ensuite ce n' est pas elle qui se reçoit sur la tête ce sceau de censure, d' inèpsies, de bêtises, de naïveté, de coupures stupides et de rajouts imbéciles.


En haut un Post-it rempli au stylo à encre après un changement de couleur de fond ( Moi c' est Mont-Blanc parce que faut c' qui faut mais au bic sur ticket de métro ça marche aussi bien, un bâton dans du sable... ).

A  gauche le même après customisation.


Ainsi aura-t-elle tout eû Lucie : Tout ce qui brillait ici à la lumière de nos ampoules de 40 watts et de nos écran sursollicités qui éclairaient mezzo voce les nuits qui commençaient et que nous savions qu' elles finiraient coûta que coûta, moins obscures qu'elles n' avaient commencées; à l ' aurore tranquille - Quiet Dawn - nous mèlions nos fichiers en buvant du café vite car on croyait tout faire et l' ombre là-bas chez l' éditeur dans le Studio ( comment s' appelle t-il déjà ? ) éclairé a giorno - même en plein jour de savants hallogènes et en veilleuse parfois - car voyez-vous la nuit on dort - ou quelqu' un dit : Moi j' ai le droit de tripoter. Dîtes si vous êtes d' accord ou pas mais j' ai le final-cut. Et si ça marche - les ventes j' vous parle - il triomphe sous les sunlights et repars au soleil.

Cr_ne_de_piaf_4  Et on connait le truc, un truc de plasticien : Plus l' ombre est dense plus la lumière à côté éblouie. C' est scientifique.

( Oui, le final cut aussi on connait chez les plasticiens mais c'est tout juste un article sur lequel on ne discute jamais : il est entendu comme préliminaire à toute collaboration que l' artiste a le dernier mot quant à son travail et donc un peu autour : comment c' est mis en place, ce qu' on mets avant, après, dessus, dessous, etc. etc. etc. ( 3 et caetera. Vu ? )

C' est la dernière leçon que je lui donne post mortem ( la Mort de l' Art, Banane ! moi ça va, i' a qu' a voir... ) car je lui avais dit en finissant que lorsqu' on fini, nous l' Illustration, c'est pour que d' autres commencent et d' autre encore et ça, comme au foot jusqu' à la dernière seconde on ne sait jamais et je vous dirai...

Cr_ne_de_piaf_2 J' ignorai évidemment que je pouvais à ce point ne savoir jamais et ne pouvant lui rendre tout ce qu' on lui à enlevé, sachez pourtant que je ne m'était déjà pas privé, j' ai jeté comme un chef ( Pardon Lucie, il le fallait mais du moins chaque fois, ne vous ai-je pas expliquer pourquoi ? ) Je suis heureux et fier de vous offrir votre première citation en corps 6 dans une parution de bon standing et validée par Le Chef  in vivo, manu militari, hic et nunc trois mois avant qe vous ne conquissiez votre jury de diplôme.

Chère Lucie, dans votre page 88, l' antépénultième, entre votre page de l' Intrus et votre page de garde il n' y avait rien à couper et on ne vous à rien coupé. Vous achetez ?


La_page___Lucie_

Regardez bien... non, n' agrandissez pas pour vous la péter plus, ça ferait matuvu, c' est très bien comme ça et les gens de la profession savent trouver les crédits où qu' ils soient lorsqu' ils en ont besoin. Ils voient ça comme ça.

1_re_citation_de_Lucie

ça vous fait comme à moi la première fois que j' ai vu mon nom en corps 6 dans une parution ?

ça doit être un truc de pro. Tous mes collègues ont eû ce noeud une fois dans leur vie. Mémorable car après ça devient autre chose...

Il y a aussi un Merci à Jeanine Gabillet : correctrice ( et si elle est payée à la faute corrigée avec moi elle a dû elle se faire des couilles en or ). Le_monstre_marin

Quant aux remarques pertinentes je ne sais sur quoi elles ont porté ni qu' elle en fut la nature mais j' aurai bien partagé avec elle ce job de donneur de remarques pertinentes et du moins grâce à ce blog je me permet de lui faire savoir quelques remarques pertinentes que je fais et qu' après tout elle eû pu faire aussi ( eû égards aux couilles en or ).


  La_ptite_sir_ne_10Marion est là aussi. Total respect à la coordinatrice qui manie le courriel et la VHF comme moi l' encre et la peinture et Lucie le Photoshop et la tchatche. Elle a coordonné au mieux qu' elle à pu, en transmettant parfois abruptement des consignes après une rénion où je n' étais pas mais je sais lire un debriefing, ça va très bien comme ça même si parfois moi même, voulant répondre abruptement en retour, je peux être plus abrupte encore et frôler la violence. N' y a t-il rien qui vous énerve jamais ? Réaction souvent plutôt qu' action.

M_l___MarionJe suis patient et beaucoup de chose me crispait dans ces débrief mais sûrement pas les mèl de Marion. Si je l' ai saoûler pour expliquer pourquoi parfois je disais non, le plus souvent j' essayais de communiquer en hiéroglyphe bien plus parlant que ces numéros de pages flottants se référents à des titres plus flottants encore dans un charabia d' arguments et suggestions assez lourdingues voire de demande pesantes comme des enclumes. Je parlais par captures d' écrans mais cet argot n' a pas pris. Pratique pourtant...

  Lorsque tout m' énerve je réponds, j'argumente; j'insiste. Jamais ça n' atteint la haine, je veux dire que mes colères ne se mesurent tout au plus qu' en décibels et à la rougeur de mon teint et elles ne font mal qu' à moi. Jamais encore je n' en suis arrivé au coups ni aux blessures que ce soit en couple, en famille ni dans le biz. Pas même une bousculade et si parfois il y a eu claquage de porte pour le coup : ultra-violent il n' y avait pas mort d' homme, on l' avait vu venir et c' était le dernier.

La colère n' est pas chez moi un moyen d' expression habituel ni courant. C' est exceptionel et ces colères sont franches, saines et souvent provoquées par la bêtise. Ne jamais se mettre en colère peut être le signe d' une extrème servilité et d' une quantité de complexes plus grave pour tout le monde qu' un bon coup de gueule à bon escient lorsqu' il y a péril mais là, tout est fini. Même la colère est morte..

R_cap Tout le mal qu' on me fait dans ce livre, au travers de mon travail fut fait sans cris certes, presque sans parler et me semble t-il maintenant avec beaucoup de chuchotements qui à côté de tout le bruit que je peux faire pour le bien de mon livre me semble bien malsain. Pas franc voyez ? On sent que ça grenouille derrière et que ça veille même à ne pas faire de bruit.

 

C'est assourdissant et chez moi c' est tout le contraire. Pas de calcul et beaucoup de réflexions, de convictions ( donc ) qui ne concernent que moi et mon taf. je n' emmerde personne je crois vraiment que je suis la bonne affaire.

 

Non, l'' abruptitude ( l' abrupteté ? ) n' était pas dans sa forme mais dans leur fond. Je ne tuerai pas le messager de la défaite de Marathon comme le firent ces imbéciles. Je ne crie pas haro sur le lampiste d' ailleurs elle n' est pas lampiste et je ne crie pas. Elle, plus jeune que mes filles, c' 'était mon autre mousse et elle à bien souqué. Merci pour sa patience et sa compréhension.

Quant à la maquette, on ne sait pas où elle fut faite. Aucun maquettiste n' est mentionné.

The_Better_WarUn bon maquettiste l' exige comme Lucie exigea ( et ainsi nous exigeâmes ) d' être cité lorsqu' il y a citations. Sauf à considérer la maquette comme la dernière roue du carrosse avant impression il est bon de donner du statut aux maquettistes et leurs permettre de revendiquer le terme d' oeuvre pour leur travail comme je le fais pour le mien et de défendre ce bout de gras bec et ongles.

La production d' un livre est une concaténation d' oeuvres où chacun doit faire au mieux lorsque c' est son tour de faire et comme dans une chaîne, sa force sera celle du maillon le plus faible.

Ainsi, si tout le monde travaille bien, le livre peut être parfait mais si en bout de chaîne le masicoteur se trompe de 2 millimètres tout est foutu.

De plus j' ai vu des bouquins qui en jettent avec des dessins pas terribles ( oui ! à moi. ) et de très beaux dessins ( oui-oui à moi aussi ) se faire laminer par une maquette indigente.  Cr_ne_de_piaf_3

( je ferai un billet peut-être mais j' ai illustré un livre destiné aux ado. genre Réussissez Votre Casting pour tf1 éditions.
Gratiné au point de vue maquette mais du moins comme tout était gratiné partout du début à la fin c' est passé tout seul et je m' en suis remis en passant huit ans sur un atoll au sud des Marquises jusqu' à ce j' ai dépensé tout l' argent de mon énorme chèque. Avec ce qui me restait de monnaie j' ai acheté cette carrée à Paris et deux bouteilles de gin.  )
Loin de tout ça il y a aussi ceux qui ont imprimé à Barcelonne. ( Si je n' étais pas dessinateur je voudrais être imprimeur. Si je n' habitais pas Paris, ce serait Barcelonne. ) America
Je les remercie en mon mon et celui de l' Auteure qui est très contente ainsi que Soledad trè-très contente et Sébastien dont je n' ai pas le feed-back mais qui est un homme de goût et quelques autres gens - un panel sauvage de huit à soixante sept ans - tous CSP confondus - sur Paris surface et proche banlieue - qui ont touché, vu et regardé ce livre. Nous sommes presque tous d' accord avec elle sur tout : beau carton beau façonnage, beau papier avec des noirs bien noir et tout bien

comme il faut.

Toutes mes réserves quant à ce livre ne touchent la photogravure ni l' impression.

Si je cherche, si vous cherchez un bon imprimeur voici une reco. Mes conseils sont gratuits et à part ce livre, je ne connais pas ces gens.

Les Ateliers Lachèze of Stalingrad remercient les Tallers de Barcelona pour avoir bien imprimé ce qu' il restait à imprimer.

Citation_Taller_graphics

On Rigole on rigole Yo-Ho! et une bouteille de rhum comme ils chantent dans l' Île Au Trésor mais après bien sûr : retour au vaisseau-amiral et tout d' un coup ça rigole moins.

Y' a des trucs qu' ont sauté, des perles, de l' or, des richesses qu' ont disparu,  On veut les voleurs ! qu' ils rendent tout avant qu' on les pende avec la petite corde que j' ai tressé pour faire mes encadrés. C'est du solide. Vous les avez vues? En couleur dans le Chapitre II ?. Vite ! Au Mât ! ça sent la poudre... C_t__id_es_N___B

L' enquête piétine. Toujours pas de pendu. Pourtant il y a eû quelques problèmes de communication et de transmission. Je ne sais pas si Soledad & Sébastien ont eu les mêmes car je ne sais rien sur rien et c' est comme ça que c' est organisé.

Ou peut-être finalement n' avons nous pas les même idées, les mêmes marottes, les mêmes rêves, les mêmes valeurs, la même volonté d' enseigner en souriant ou de sourire en enseignant. Faire son beurre sans y perdre un doigt de dignité voire être encore plus digne parce que merde, quel métier !

Lucie a fait aussi une autre page où pour remplir un trou dans notre chemin de fer nous avions, elle 100 idées et moi une : Celle que nous réalisâmes, qui était une démarque du jeux Cherche l' intrus en montrant 25 Jolly Rogers différents dont un très différent - " Pas moing de cinquanteu ! " me dit-elle et ainsi fut fait en vidant un sous-dossier bourré La_rose_des_ventsjusqu' aux yeux de captures d' écran que j' avais fait en moulant sur le Net ( voire le moins net ) en surfant chez cette bande de pirates qu' on peut trouver en tapant jolly roger sur Google Images. Il m' en est resté un paquet de fichiers qui m' ont bien servi et avant le tour chez Wikipédia et The Librairie of Congress où je me suis promené par la suite et piraté comme une bête, où j' ai dormi puis-je presque dire parce figurez-vous qu' ils ont tout à Washington et gratuit évidemment, par exemple toute l' Encyclopédie Diderot-d' Alambert consultable à un format impeccable, page par page, Rubriques & planches illustrées + l' index ( au moins 92 pages ) , la table des matières ( encore une centaine ) enfin, une Hallu. Mais la BNF est bien aussi, merci a eux.

Enfin, Google Image c' est ça :

                               Mon__cran___23h

Rien qu' en ouvrant cette première page l'éponge en moi se réveille et vibre de tous ses spores. L' image en bas à gauche avant même de l' ouvrir m' a fait penser à ça et le customiser ainsi :

Coloriage_mortel

Un autre carré ouvrait sur des repro. pourries d' authentiques Jolly Rogers ayant appartenu à d' authentiques pirates : L' image était dégueu. avec un gros potentiel. Nous en fîmes ceci :

De_Jolly_Roger_of_Mister_Avery

Mister comme " Monsieur Christian !...". Je crois qu' ils s' appellaient comme ça. Marlon Brando dans Les Révoltés du Bounty dit comme ça. Je recoupe mes sources.


.                            .                          ._Flachst_risque                           

                                                               

[ Après la tête de mort ci-dessous, le paragraphe qui suit est illustré exclusivement
de vieux dessins perdus, oubliés & retrouvés.

 

On m' avait remis un sac plastique il y a un an et je ne l' avais pas ouvert. 

En écrivant les paragraphes qui suivent j' ai eû besoin d' aller voir si ces images
pouvait encore servir car le long discours étant fait,
sachant bien que tout le monde ne se tape pas toute la logorrhé,
du moins voient-ils les petits dessins et ils valent mieux à c' qu' i' paraît...

 

J' aurai bien tout refoutu dans le plastique pour tout re-oublier vite
mais dans le doute je les ai mises là.

 

Elles sont datées de 1979 et les bateaux encore avant
( c' est le genre naïf-obstiné-tâtonnant j' dirai... )

 

On est loin du bouquin et de sa maquette certes mais franchement,
qu' est-ce qu' on en a à fout' maintenant que ce n' est que ça... ]

Si tout ça vous emmerde : molette à donf...


Le temps passe vite quand on taf bien. On se marrait avec des truc comme celui de dessous que Lucie me montrait tout clean choisit dans un amas de trucs emmélés sur un feuille de brouillon et dont je me me rappelais plus. Je lui disais " Vous l' avez bien dessiné çui-là. - Mais çui-là c'est vous ! " qu' elle répondait.

Poubelle_1293__b_09__Lucie me mèlais des trucs comme ça en copie avec son frère qui aime bien les pirates figurez-vous... Elle voulait se faire, lui faire, nous faire un T.shirt... J' en ferais bien dix mille. Trouvez-moi la boutique... Je lui disais : " Non-non , un tatouage dans votre dos, énorme, des omoplates aux creux des reins, j' ai les outils, j' ai déjà fait... - Vous, tatoueur ? Vous m' aviez pas dit, c' était quand ?...
- Non, je n' ai jamais tatoué personne mais le tatoueur faisait son atelier chez moi. ".

Je lui racontait Villefranche-sur-Mer, l' appart. au dessus du Montana, ( la façade en face exposée plein sud au deuxième et troisième étage : Là-Haut ! ! ! ). Lorsqu'on arrêtait les disques, son juke-box nous servait de radio... 

Pimms( Sur Deezer si vous voulez une play-list Montana vous mettez Elvis Presley, Eddy Cochran, Bill Haley ( 'n de Comets  ) Buddy holly et  Roy Orbison pour les cinq premiers et vous tirez ce fil infini et remuant jusqu' aux Beach Boys... cent soixante dix huit vinyls. Deux thunes dans cet énorme bastringue siglé Wurlitzer, gros comme le Sacré-Coeur et lumineux dans du chrome, face A, face B : deux cent cinquante six titres...As loud As Possible et entre le Billard Américain, le bar américain, les collections de casquettes américaines et les américains qui n' étaient pas les moins emcombrants il yavait encore place pour danser. Des danses américaines comme il se doit. Absolut Wak'n Wol pour les desperadoes de l' Ariane en goguette.  )

Cactus_1(( Sur Deezer si vous voulez la play-list de chez nous il faut en faire vingt tout de suite entre Monteverdi et les mêmes Beach Boys en passant pas Armstrong, Oum Kalsoum, les pygmés, Georges Brassens enfin, tout mais on aimait bien aussi couper le son et écouter le reste. ))

Qui n' est pas passé là ? un grand appart. - avec la clef sous le paillasson - ( je ne le referais plus ! Pas que j' ai peur mais je n' en ai plus envie et plutôt le contraire ), deux étages loués mille cinq cent balles ( 200€ ) à trente mètres des quais où était accroché mon bateau.

AcanthePas le yacht ( comme je pourrais me payer maintenant avec mes honoraires d' illustrateur et comme se paye mon éditeur avec ce que je lui laisse ), comme je voyais à la Darse ou plus gros dans la rade, ni les pointus des pêcheurs dont je partageais l' anneau : un truc de sport pour le fun comme on ne disait pas encore  à deux équipiers et parfois seize et leurs nanas pour faire genre Guiness Book les jours de pot au noir.

Cactus_2Le dernier était un Tornado acheté d' occas., customisé et méchamment sollicité par tous temps, de préférence le gros. Avant c' était un Star - cadeau pourri qui encombrait le club nautique de la Réserve à Nice et requinqé en trois mois et tous les jours après avec les matériaux et les pièces d' accastillage tombés du camion que m' offraient les gars du chantier naval. Encore avant un Hobbie Cat 14 archi-pourri, qu' on m' avait donné à la plage de Villefranche qui à tenu un an.                         

le_quai

 


 

BellalixCorinneCactus_4C' était entre 1971 et 1980 car à la fin de l' été 1979 cette tôle, rue de May était un tel capharnaüm que la dernière fille lucide - voire ultra-lucide - dans ce bordel vit que le seul mec encore debout - voire sautillant - dans ce repaire de pirates c' était moi, son propre mari, connu en 1971, épousé sans curé en 1976 en la mairie de Villefranche-sur-Mer même d' où elle était née native d' un père fils d' immigrés italien, anti-Mussolinien ( pour le moins ), marchand de Fruits & Légumes et de son épouse de même origine et tout naturellement marchande de même métal et maitresse incontestée de ce par terre de produits frais qui bouchaient le trottoir, envahissait la rue, c' était une rue piètonne avant que le mot n' exista, parce qu' en escalier, descendant vers la mer.

 

Tatouage_1Le_Jouv_

Le bar faisait pareil juste en face avec sa terrasse et dans les moments creux avant, après les coups de bourre, on allait chez tonton Francis pour des cafés sérrés dont un noisette, on rencontrait les autres, on papotait dans l' ombre fraîche avec le son sec des joueurs de billard à trois boules et les froissement de Nice-Matin et parfois on ne parlait plus. Impossible en périodes pré-électorale ou de championnat de foot - internationaux, nationaux et régionaux inter-clubs ou lorsque deux mecs hurlaient ensemble comme des ânes : Ils jouaient à la mouré.


Cactus_5Point névralgique, à côté c' était le boulanger, le boucher, le droguiste, et toute cette clientèle bavarde et gaie, qui se connaissaient tous par leur prénoms, leurs surnoms, passait là. Ils avaient tous quelque chose à dire. Agora d' un village de deux milles habitants, le côté lumineux de cette ville qui m' apporta un bonheur qu' alors je croyais sincèrement devoir durer toujours car comment peut-on croire autrement...

Tatouage_3Parmi les décombres où nous semblions seul à être encore debout  - J' étais le dernier qui pouvais l' entendre. Elle était la dernière que je pouvais comprendre, elle murmura lasse : " Je crois que j' en ai marre.... " C' était en octobre après un été chaud.

Tatouage_2

Tatouage_4 Le temps de résilier le bail, donner ma dém et tirer mon chapeau à la publicité niçoise et sa tambouille merdiquee ( payé aussi au smic ), dispacher ses bouquins, mes disques, notre électro-ménager, le mobilier et la collection de collections qui traînaient dans cette maison et sans en tirer aucun profit - nous offrions même à boire aux généreux débarrasseurs choisis chez nos amis, nos familles - pourvu que ça aille vite. Nous gardâmes une énorme malle venue de mon Grand-père Paternel et qui avait, à ce qu' on m' avait dit, fait l' Afrique à dos d' Hommes mais l' indochine aussi où naquit mon oncle, idem les Caraïbes où naquit mon père, Idem Paris où naquit ma tante. Je l' avais prise à Nice dans la cave de ma grand-mère. Un truc Genre malle-cabine.      

Willy

 

Cactus_6

.

.

.

.

Nous y avons mis deux jeans pour chacun ( les miens sont encore là ), deux T.sh. et deux chemises, les trousses de toilette, ma trousse de crayons, encore deux-trois trucs de survie et cents dessins ( ni 99 ni 101, choisit dans milles et les autres envolés ), susceptibles de faire un dossier présentable aux journaux de Paris, aux éditeurs, cela tenait dans une envellope en craft sans soufflet, toute mince.

Et puis le dernier truc : une grosse friteuse électrique nettoyées impeccable pour Jean-Louis, un ami à elle que je ne connaissais pas, un mec du Nord, un photographe, Ch'ti comme ils disent, qui habitait avenue Niel à Paris, XVIIème un autre genre de grande maison toute pleine de gens pareil mais clean.

Le 1er janvier au soir nous étions dans le train à Nice.

Tatouage_5Le 2 au mtin, Gare de Lyon où après un café au buffet, la malle à la consigne et le métro jusqu' avenue Niel avec la grosse friteuse comme bouquet et un sac de croissants encore chaud.

PinoA Jean-Louis, nous croyant en vacances et qui nous dit : " Combien de temps vous restez ? Où est-ce que vous créchez ? " que répondre ? nous prenions conscience que ces questions ne nous étaient jamais venues tant ces trois mois, ce déménagement furtif, cette fuite, cet exil ( de Main street ) s' étaient fait dans l' urgence, comme une manoeuvre d' extraction de deux survivants. En express comme à Beyrouth, sous les bombes.

Cactus_8Pas le moment pour faire des projets d' avenir comme ce n' était pas le moment non plus de
pleurer en disant qu' on veut effacer son passé,   
ne plus penser a rien car ça, si on l' a dit mille fois chacun, jamais ça n' a rien changé. Et demain, nous n' y avions pas pensé, n' y pensions plus depuis longtemps. No Futur ad vitam et la nuit dans le train nous étions si heureux de quitter toute cette merde et comme ivre, nous ne pouvions non plus réfléchir à tout ça.

Tatouage_7Le Montana avait fermé n'ouvrant plus qu' aux escales des bateaux le l' US Navy qui partaient pour la mer de Chine, l' Océan Indien, le Golfe enfin partout vous savez bien, en nous laissant la Budweizer, les Zippos, les casquettes, les gilets de base ball en échange d' une bière mais pour un joint de marocain : la batte, le gant, trois balles neuves, et le calbute If U want guy !

 

Pour qu' on leur présente nos copines ils nous proposaient de l' argent par paquet ils nous auraient donné le bateau " Wid aaaaall de crew, guy ! ! !

 

Cactus_12- Don't Worry 'bout dat broda ! qu' on disait, Do' nt think Twice...Never mind - bull shit! Fock off ! " car nos profs d' anglais s' appelaient Bob Dylan, Grand Master Flash, Lou Reed, Johnny Rotten et qu' on aurait fait quoi franchement de cette merde flottante tell me a little bit, ces croiseurs et ces avisos taillés pour la guerre,  qui bouchaient notre rade, occupaient notre terrain de jeux, on aurait voulu les couler of course et on y a pensé ( je suis sûr qu' on a tenté les soirs de trop de tout ).

Au moins un tag comme on ne disait pas encore US GO HOME en blanc sur la coque gris mat. ça jette. ) mais ça valait rien tout ça à côté de la plus moche de nos copines et la plus con n' aurait même pas flirté avec un de ces cow-boys rigolards aux dent blanches sentant trop fort la mauvaise eau de toilette, bourrés de bière et de dollars, des Bob Hasselhoff la boule à zède, par groupes de douze,  et convaincus  qu'ils n' en reviendraient pas.

La claque Viet-Namienne les minaient. Sex Pistols et Stranglers et puis Léo Ferré, Higelin, Monk, Bach, que sais-je, les cubains même à donf ne couvraient plus le tintamare des soirs d' escales et près ( mais loin ) de ce Luna Park, sous le blitz en couvrant notre fuite, nous relevions les corps. Il en tombait beaucoup et les Ricains ne voyaient pas ça. Ce n' était pas des affaires internationales et le gendarme du monde n' y pouvait rien, comme nulle part. Ici, ceux qui tombaient par terre nous les portions chez nous lorsqu' il bougeaient encore et lorsqu'ils bougeaient trop direct à l' hôpital.

Tatouage_6Quand ils ne bougeait plus ils allaient à la morgue. Nous avons vu les mères pleurer et avec elles pleuré sur les tombes.Que pouvait-on faire d'autre...

Cactus_7 Où êtes vous Corinne dite Coco, Corrado, Patrick dit Le Jeune dit Jouvé, Le Gros, Le Grand, Elizabeth dite bèb et Elisabeth dite Babette, Sami dit Sam & Samuel dit Sami, Jipé, Alexandra dite Alex et Alexandre dit Cox ( 'sais pas pourquoi ), Mohamed dit Momo et Maurice dit Momo ainsi que Morizio dit Momo et Abdel, Pierre, Christian, Chaïm, Djemilla et sa soeur Najette, leur frère Karim, Jean-Paul dit Polo et Paul dit Paulo, Willy of de Nighthawks, Jimi, Rachel et... enfin tous, tombés au champ peut-on encore dire d' honneur ? En tout cas pas de déshonneur et les sales coups tordus qui le ont menés là, ils en étaient victimes et non le bras armé.

Cactus_9 Le bras armé je l' ai vu passé. Il n' a pas de mitraillette comme dans Tintin en Amérique. Au contraire, ils portait plutôt des rollex sous des manchettes blanches. On pouvait voir un bras , une manche d' Armani sortant d' une vitre baissée. La vitre fumée d' une grosse Mercédès noire ou Ferrari genre, l' éclair dans des Ray-Ban en mercure qui font des yeux de mouches à merde pas très franches mais c' était sans traîner, ça venait de Nice, Toulon, Marseille ou de l' autre côté de l' enfer Cactus_11Monaco, l' Italia par la corniche ou par la mer dans des cigarettes - hors-bords sur-puissants - et puis ça repartait plus riche encore et net d' impôts mais ceux là ne meurent pas et je les voient encore chaque fois que je croise une voiture de standing et tout le truc dedans et tout le truc autour.

Moi je pense à dessous.

Oui, Toute la merde Niçoise nous à gavé. Nous étions trop sains, trop proches et trop lucides. On est parti d' abord et réfléchi après. On s' est dit Qu' on resterait là deux ans et on retournerait chez nous - comme un postier, un instit. ou un flic - quand tout sera calmé pour racheter un petit bateau, une planche à voile, trouver un petit taf bien cool, un autre appart. qui ferme à clef et finir sa vie dans ce petit paradis où mon beau-père et son épouse tenait boutique avec honneur et on se voyait bien reprendre l' affaire nous deux...

Mais non, et à propos de tatouage aussi c' est non. No. Niet. Plus de ça chez moi.


              Gugu            

                                                     Cactus_10

                                  Souvenirs

Rangeons ces vieux papiers de presque trente ans et revenons donc à notre petite entreprise qui turbinait toujours toujours avec ses têtes de morts.

En piratant Henry Avery himself on a fait ça :

Vanitas

Après ça pouvait partir en live genre ça :

Les_Oiseaux_Meurent_Aussi

qui rebondissait sur ça :

Cr_ne_de_piaf

Enfin, n' importe quoi faisait image avec ses variantes et ses dérives.

Parfois Lucie sortait des fichiers immondes d' un dossier, peut-être le plus bourré de tous nommé Junk Pages et c' est exactement ça.

Elle bricolait, elle mettait sa lumière et elle m' envoyait ça en 300 dpi par mèl. ça partait cogner dans un sattelite et ça m' arrivait sur la banqette d' en face en moins de deux mètres; ça me laisse rêveur mais c' est pas parce qu' on n' a pas la wifi et que le blue tooth à bogué que notre chantier va s' arrêter.

J' avais un autre dossier nommé Trésor pour ceux qui ne méritaient Junk pages ou s' en étaient sortis. Elle me l' avait bourré.

Jolly_Rogers_en_vrac

Moi aussi je recyclais, je mixais car Lucie m' apprenait et dès qu' elle foutait le camp je m' appliquais à réviser ce qu' elle m' avait appris pour assimiler deux, trois et si possible, quatre fonctions et pouvoir lui demander demain comment c' était déjà la cinquième, la sixième, etc.

Enseigner c' est répéter et Lucie répétait.

Mon_bureau___03h

et moi je continuais, je cherchais comment dire des trucs avec cet outil là, je m' appliquais, je ne sais plus qui est nm.

100__nm

Une autre junk picture restaurée par Lucie. Vous avez vu sa page de garde ?  Elle est venue comme ça :

Poubelle_1293__b_19__

Je commençais a dépasser de ma feuille j' en mettais sur des cartons comme ci :

LOST

et puis encore comme ça :

Mexico_oh

Après ça partait en vrille. La housse de ma banquette, mes torchons, mes T.shirts, les murs de l' atelier en gardent la trace...

Le_mur_de_l__atelier

Et c' était visiblement après que Ma Douce Bérénice m' eût quitté. Ah non! c' est bien l' oeil mutin de Bérénice mais c' est Juliette qui disait ça. Elle le chantait... Quoiqu'il en soit les deux étaient parties. les murs s' en souviennent aussi.

Je trouvais des vieux papiers au fond de vieux cartons, dessinés en pompant sur le Petit Larousse sans doute à la rubrique crâne pour le visuel et les pages roses pour les lyrics un jour peut-être avant de commencer à m' emmerder car c' est le stade de l' emmerdent que je n' ai jamais dépassé sauf à la messe il y a longtemps, du coup, pour tromper l' ennui j' ai fait enfant de coeur jusqu' a seize ans et demi et même ça à la fin ça ne suffisait plus... Je ne me vante pas, vous pouvez même considérer là que je ne me fais pas non plus de cadeau mais je ne cache rien... Je menaçais d' autisme mais ni suis jamais tombé.  Il m' en est resté quelques bleus, quelques bosses et quelque fêlures que je garde pour moi puisqu' elles furent parfois bénéfiques et que j' ai tant tafé qu' il n' en reste presque rien.

Vous voyez d' où qu' ça sort ? ... Vanitas, si c' est pas Dürer c' est Goethe ou Pompeï :

_Ars_Longa_Vita_Brevis

ça commençait à me prendre le chou ( mais au stade de la choucroute si vous voyez. Marinée. ) et ça a empiré le jour ou étant sur mode charette je fut freiné brusque par un report de dead line dont je n' ai jamais su qui ni quoi l' avait motivé. ç' aurait pu me tué, me blessé, ça me boosta.

Ivre d' une liberté retrouvée je me fit des cartes de visites pour prospecter de nouveaux clients c' était facile, j' avais tout dans l' ordi. En moins de deux j' ai fais ça :

Ma_carte

Avant d' envoyer à qui que ce soit ( à part ma short list qui doit se fader ça et tout et le reste ) je me dit merde c' est grave ( mais comme une maladie grave, au sens littérale ), le sujet m' habite mais il m' envahit, il me squatt il faut se débarrasser de ça.

Donc je retourne aux fondamentaux. Je fais comme Rembrandt, Picasso enfin, plein, pour finir une période quand une autre commence il font un auto-portrait et après, tous les èxégètes voient que toute la suite était dans le portrait ( et tout ce qui précédait aussi parfois ). Alors, oui : Pinceau, encre de chine, papier blanc et j' oublie tout...

Mais j' ai oublié. Comment faire un auto-portrait?

Pour faire un auto-portrait il faut commencer ( et finir ou pas ) par se dessiner soi-même.

Comment_se_dessiner_soi_m_me

J' ai dormi là dessus je ne sais plus dans quel sentiments mais le matin au reveil le coup m' a fait mal. Je me voyais plus atteinds que ce qu' il semblait.

J' ai dit stop.

J' ai fait une facture pour la moitié de la somme stipulée par mon contrat que j' avais complètment oublié de faire au début de cette galère et là je me disais : " Qu' ils me paye et j' irai proposer à Isabelle Autissier de partir avec elle pour faire ce que je sais faire avec Eric Orsenna qui fera ce qu' il sait faire et elle skippera comme elle sait skipper. On fera un livre et si elle veut pas je lui achète son bateau avec tout l' équipage et on va où ils veulent et pour le livre je m' occupe de tout. Maquette compris.

Quand à celui-ci en cours, pas de soucis. Avec ces dead-lines surprises on peut partir un mois ou deux et revenir ce bateau là sera toujours à quai. On leur donnera de nos bouteilles de contrebande  duty-free.

Ma_facture___Petit_Jour

S à honoraires, je sais. J'ai appris entre temps ( J' ai une correctrice à l' oeil de linx, au Bescherel actif et sans aucune pitié pour les seules fautes qu' elle me connaisse puisque ce sont les seules que j' ai mais qu'elle sache que c' est un fichier, moins simple à corriger que mon texte sur ce blog et cela n' a pas d' importance : je lui ai ici prouvé que chez certains les mots n' ont pas grande valeur ni la façon dont on les présente et que le seul truc important dans ce format c' est l' importante somme indiquée en chiffres universels & internationaux cachés sous mon caviardage noir et c' est un juste retour à ma couverture : Le plus important est ce que j' ai soustrait de sa vue ( et ce S sera corrigé pour le deuxième versement ).

hot_stuffLe douze Avril 2008 vers seize heure, j' avais cinquante huit ans tout pile. Joyeux non-anniversaire à vous peut-être mais moi, j' étais foutu.

Vous connaissez Kafka qui se métamorphose en bestiole ? Moi pareil.

J' allais devenir pirate c' était même pratiquement fait : Un Johnny Deep en vrai mais de cinquante huit ans tout pile, Il est dessinateur - oubliez son cinoche, sa guitare, Kate Moss & Vanessa Paradis, y crèche dans une carrée vers Stalingrad, le mercredi il achète Hebdo Siné, une baguette, il boit un coup au zinc en blaguant avec mes propres voisins et il rentre chez lui, enfin chez moi en vélo rue d' Aubervilliers. Il vit tranquille, sans histoire et comme Picasso dit qu'il faut : Être très riche et vivre comme un pauvre.

Au hasard de mes déversements ( il y a versements de l' éditeur & déversement de l' illustrateur, c' est comme ça qu' faut qu' ça soit ), l' éditeur avait vu celui-ci dessous " Nick ta mer " qui le faisait poiler. Il a fini ( à ce qu' il m' a dit ) dans le carré de son bateau à Palma et j' en suis touché et très flatté. Non ce n' est pas une expression. Ce sont des mots c' est autre chose.

Quand je dis flatté c' est flatté. sans plus mais sans moins. Touché c' est touché ( c' est quand même simple les mots avec moi ) et je suis touché par ce mot de Palma qui représente plus pour moi qu' un point sur une carte, la ville des vacances idéales, le berceau des Siurells, la retraite de Claudia Schiffer.La_position

Mon grand père Abuelito , le père à ma mère, né à Ibiza au XIXème fut enterré à Palma au XXème.  J' avais  13 / 14 ans.

Puisse t-il y reposer en paix et que l' esprit de mon dessin soit avec lui tout au long de ce XXIème siècle pendant lequel à coup sûr, un jour ou l' autre et le plus tard possible j' irai lui porter encore la glace dans un pichet en lui disant

" Encore une anisette Abuelito ?
- Bonrrrébouina ! " grognait-il l' air mauvais avec les R roulés comme des cailloux.
( J' écris en phonétique ne l' ayant jamais lu et ne parlant pas un mot de catalan qu'il parlait plus que l' espagnol à ce qu' on m' a dit ).
Son français était loin d' être clair du fait de son fort accent mais là, c' était immédiat - il m' avait éduqué un peu chaque vacances depuis tout petit, sa fille le reste et j' avais déjà quatre, cinq ou six ans - à toutes ses terrrribles remontrances de Père Fouetard on était tous roulés par terre et on en revoulait. Moi, mes soeurs et mes 18 cousin(e)s ( mais j' en ai eu plus après.. ).

On boira l' anisette pour des siècles et des siècles...parce que ça y est j' aime ça maintenant !

Procton___Orion__Syrius J' aimais tant cette odeur à El Jadida qu' on appelait Mazagan, ( Souvenez-vos de son phare mes soeurs ) et ton odeur Abuelito ! Elle est mon parengon lorsqu' on parle de madeleines et s' il était interdit alors de boire à ton verre aussi sûrement que pour une princesse d' ouvrir une seule porte avec une clef d' or, contrairement à elle j' ai tenu et j' ai l' âge maintenant, je peux et je fais comme toi, avec tempérance à l' heure de l' apéro, souvent avec du monde comme il y avait chez toi et c'est bien souvent le début de moments de bonheur.

Je viendrai au dessus de nos îles chez toi et Abuelita. On surveillera mon dessin qui est au port, même si je n' ai aucun droits dessus car il y a un code que j' aime à respecter.

Et si on nous fait chier  maltraite Bonrrrébouina ! ce sera pas le Code Vénal Pénal, non. Ce sera la foudre direct avec avis de tempête et force 12 même dans le port...

Nick_ta_mer_pour_Thomas

J' irai revoir Abuelito et ma marraine Milagro soeur de Joséfina ma mère ainsi que mes cousins, mes cousines, mes nièces et mes neveux qui vivent et travaillent la-bas et qui sont aussi espagnol que moi je suis français. Eux non plus n' ont pas passé la barrière linguistique des Pyrénnées. On fait l' Europe depuis longtemps. Moi ici, eux là-bas.

- c' est pas là-bas, c' est là-haut..." -

et j' aimerai le faire vite même s' il n' est pas sûr qu' il me soit donné de revoir le dessin in situ.

Dans les merde d' internet ( graphiquement parlant je parle et seulement qualité d' images qui je sais- je sais n' est pas tout dans la vie ) il y' avait cet autre authenthique Jolly Rodger , comme un graph qu' ont aurait tracé fin XVIIème - début du XVIIIème siècle autour de Gwada. ( Ou Nantes... ) et pour des siècles. Voici l' avatar pixélisé par Oim et comme àç :

Edward_Low_s_Jolly_Roger_4

ça élargissait le champ de la tête de mort.

en voyant des breakers à Anvers ( le métro ) je peux y repenser comme en dessous.

Si je copie Leonardo " de Boss " da Vinci je pense à mon drapeau enfin on fait feu de tout bois... Tout fait charbon dans cette chaudière et encore suis-je seul alors pensez le jour où je ferai tout pareil sur un autre sujet avec des gens intelligents.

Le métier du livre en est plein et dans toute la chaine qui va de l' éditeur au lecteur, ayant passé par beaucoup de maillons, je sais qu' il y' en a plein.

Des cons aussi, je sais. Des archi-cons même, j' en ai vu. Comme partout mais il règne dans ces métiers du studio de maquette à l' atelier d' imprimerie, dans le high-tech de la photogravure ou chez les façonniers, dans les librairies, tout sens la Culture.

Bien sûr c' est une vieille histoire qui dure depuis que Gutemberg à préssé sa première bible ou même avec les papirus et avant les pierres gravées. Peut-être même depuis qu' un type à dessiné une gazelle élégante et un robuste taureau sur son mur à la Grotte Chauvet pour épater sa sauvage. Ou c'est la fille peut-être qui à tout commencé voulant bluffer le mec qui rentrait de la chasse bredouille et déprimé... Visitez donc...

6_osJe ne me suis pas trop senti porté, aidé le long de ce travail et quant à me sentir poussé n' en parlons pas. Tiré par les pieds même et on m' a plus dit ce qu' il ne fallait pas faire - une fois que c' était fait - que ce qu' il fallait faire. Je n' aime l' un ni l' autre. A cinquante-huit ans, avec sept ans d' études en école d' Art et plus de trente ans de service dans les meilleurs maisons, en formation permanente dans mes loisirs même, au musée, au cinéma, en bibliothèque, dans la rue, sur l' Internet, au super-marché, partout où quelqu' elle soit l' image est là et que le plasticien est jaloux si elle est belle et agressé violemmeent lorsqu' elle est moche mais dans les deux cas il se dit : " qu' aurais-je fait ? " .

Comme un hobby. Une passion ? au sens éthymologique de souffrance, oui.

Pour l' instant je m' entraîne, je me rôde, je suis rôdé. Regardez moi. Comme Nadal jouant contre un mur. Ah! ça, ça tape dur et bien au raz de la ligne mais imaginez un peu s'il ne tapera pas plus dur encore lorsqu' en face il aura Federer... ( et ne me dites pas que c' est pour ses tonnes d' argent. Moi aussi on me donne des tonnes d' argent mais ça ne suffit pas...

Jolly_rap

Bon,  à droit c'est Manpower si vous voulez... ou Génération X comme rayons X. enfin des images comme ça pouvaient servir à beaucoup de choses, on jonglait avec ça mais ce n' était pas que de la rigolade car quand même on attendait des pages. Il fallait bien que quelqu' un les fasse. Et chaque jour c' était un peu plus facile.

Mon coach en informatique me félicitait de mon désir d' apprendre et de mon opiniâtreté. Mes résultats l' enchantaient et elle me donnait d' autres plans. Disons que j' ai appris à faire une maquette là, en formation accélérée foudroyante. Lorsque j' ai signé le contrat de ce livre je ne me suis pas engagé sur la maquette car je ne savais pas faire. Avant la cinquième page, grâce à elle je savais et ce sera écrit sur mon prochain contrat. Je m' occuperais de tout. Comme Soledad et Sébastien.

On trouve vite à l' ordi finalement quand on sait ce qu' on cherche, ce dont on a besoin mais pour les amateurs ( surtout ceux qui touchent mortel en informatique ), ceux qui cherchent quoi chercher, Qui veulent à tout prix trouver quelque chose : méfiance ! Il y en a trop et c' est trop facilement donné.

Mon coach m' a fait cette formation à l' oeil. C'est bien mais bossé comme elle m' a fait bosser j' aurai peut-être pu lui réclamer un petit smic.

Entre tout ça les pages se montaient assez paisiblement et sans routine monotone.

Et puisqu' on parle de Manpower Lucie fit ça fissa... ( oui-oui.) : Pages 86 & 87.

P_86___87

Enfin, je ne l' ai pas beaucoup vu travaillé là dessus vu qu' on s' était briefé le vendredi soir en fin de journée vers 10 heures ( oui, le week-end on aimait bien finir un peu tôt ) en se disant enfin c' est moi qui disais : " On fait comme on a dit. Vous me montrez tout ça lundi matin je fais un petit déjeuner de travail venez donc vers huit heure trente et passez un bon week-end hein, Ah! Paris...". Elle arrivait le lundi à huit heure avec des croissants et dans son ordi la page ci-dessus qui partait chez l' éditeur sans retouche et sans trop de compliments pour ne pas perdre de temps et garder ce mood nerveux jusqu' au bout si ce n' est du livre, du moins de son stage.

Des pages comme ça j' en ai fait plein dans ma vie, avec des photos belles ou moches, des dessins d'autres gens, de la typo seule aussi et parfois tot ça mélangé. J' en ai fait des mieux, j' en ai fait des pires et je peux dire que c' est une sale merde. Comme un Rubik's Cube ou un taquin : au début ça va seul et à la fin c' est la méchante prise de choux.

Donc maintenant, je n' ai plus charge d' âme, pas d' autorité à assoir, plus d' interêt supérieur, je peux le dire à l' aise : Lucie vous me bluffez. Quand je pense aux merdes que j' avais trois mois avant de passer mon diplôme... Non. je vous jure, c' était pas mieux avant...

Peut-être Damien Hirst à commencé sur la même page de Google Images que nous. Voyez où ça l' a mené :

Damien_Hirst

Patou ( Jean ) avait eû la classe d' inventer Le Parfum Le Plus Cher Au Monde. pour je ne sais plus quel jus... Avec des roses de Bulgarie - Voici la scupture la plus chère du monde. C' est en carats, c'est pesé, attesté et à cette aune un Van Gogh ( au prix de la toile et du bois ) ça ne vaut pas un clou.

Quelle merde l' Art en ce moment...

J'aimerai faire un jour un Van Gogh ( j' ai fait pire ) mais aussi un Hirst ( idem, avec de la super glue sur un bouchon et des strass ) mais celle-ci je n' aurai pu la réaliser moi-même à ce moment car je n' avais pas encore reçu le deuxième chèque prévu par mon contrat à la parution et j' avais salement claqué ailleurs.

D'ailleurs maintenant que c' est paru & payé peut-être pourrais-je aller à la vente mais tout ce brillant ferait tâche dans l' atelier... je prendrai le veau dans l' aquarium ça fera bien dans mon fumoir devant le billard ou le veau à cinq patte qui ferait bien près de ma piscine mais ça fait nouveau riche. Je ne prendrai rien, juste pour le plaisir de yeux comme je fais avec tous les autres sinon après on ne m' aimerait plus pour ce que je veux mais pour ce que j' ai.

Or, l' Homme est ce qui lui manque.

_mouette___fond_vertA cette vente de Hirst au mieux je vais renconter Nathalie car elle aime l' art et respecte les artistes - Elle doit être aussi riches que nous trois réunis forcément mais ils seront là Soledad & Sébastien, venus claquer leur thune ici parce que vraiment, que faire de tout son argent lorsqu' on a déjà tout ? Mais c' est Arnaud & Pinault qui risquent de nous saoûler avec leur poker menteur pour faire flamber l' enchère. S' il y a Saatchi c' est mort. On va voir Templon pleurer dans les bras de Lambert. J'espère qu' il y aura des hôtesses Smirnoff ou Marlboro Light, on aura au moinsquelqu'un a qui parler de quelque chose d' intéressant.

Pas qu' ils n' aiment pas Hirst tous ces gens, ils sont cons mais pas à ce point là. Non, c' est juste pour emmerder l' autre et lui niquer sa putain d' fondation d' sa mère.

Non, j' irai pas. Tant pis. Je paierai l' ISF mais au moins je m' f' rai pas chier. ( ou j' épouse Albanne. Elle m' aime et elle habite Monaco ).


KentridgeJ' ai vu autre chose au hasard du net qui ne doit rien valoir non plus mais si j' était milliardaire c' est ça que j' acheterai.

Si j' étais inspiré je le ferais moi même car la je me sens proche par l' esprit et par le manuel. Signé Kentridge sur le fichier, est-ce l' Artiste je ne sais pas mais c' est beau :

Un autre truc magnifique d' origine inconnue. Sur le fichier est écrit : Crâne-pépin-cristal démerdez-vous avec ça :

Cr_ne_p_pin_cristal

Andy_Warhol_and_friend

.

.

.

Et ce Polaroïd du boss. Peut-être un auto-portrait ou pas on s' en fout. J' ai des dessins de lui dans un bouquin avec ce motif vaniteux. Je mettrai plus tard.

Mais lui son matériaux c' est de la merde. Je veux dire un truc pas cher ( que j' adore par ailleurs ), la sérigraphie et il à sérigraphié enfin, il a fait sérigraphier sur des toiles, en série comme des affiches. Chaque toile vendue au prix de la peinture ( la bonne en tout cas la chère ).

ça a fait, ça fait encore un tabac.

Je trouve ça quand même plus fort que ce que fait cet escroc de Hirst.

.

.

.

.

.

.
.
.

Hirst_au_Rijkmuseum_d__Amsterdam

Pourquoi je l' agresse comme ça l' escroc ?

Parce que je ne peut rien de rien contre lui et qu' il n' a rien à craindre et plus sûrement encore rien à foutre.

Moi, je n' existe pas dans dans le ( micro ) monde de l' art. Lui est au Rijkmuseum d' Amsterdam. Un des plus beaux musées des Pays Bas donc d' Europe donc du monde. Moi je rêve de faire des bâches de chantier sur n' importe quel chantier avec les gravats derrière. Lui il fait ça.


Et l' autre con - parce que lorsqu' il y a un con, à côté il y a toujours l' autre con - de Jeff Koons à Versailles n' a rien fait pour me remettre d' équerre avec l' Académie.

.

.

.Changeons de chapitre... ou si je vous rase, quittez moi à tout jamais. Avec mes billets faites comme dessous mais ne vous faites pas mal...

                                                                    22388939

 

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité